Manifestation à Nancy : des médecins en lutte contre la loi Garot
Alors que le gouvernement entend lutter contre les déserts médicaux à travers un plan d’installations régulées, une partie du corps médical tire la sonnette d’alarme. Le 29 avril dernier, de nombreux médecins généralistes ont suivi le mouvement de grève national en manifestant sur la place Stanislas à Nancy pour dénoncer une mesure jugée injuste : l’obligation, pour certains praticiens, de s’installer ou de consulter dans des zones sous-dotées, parfois contre leur volonté…
Manifestation à la place StanislasDepuis quelques semaines, l’ensemble du personnel médical montre son mécontentement face à la loi Garot qui compte contraindre les professionnels du corps médical à exercer dans des zones sous-dotées. L’objectif de cette initiative est de diminuer les déserts médicaux en France, et de permettre à tout un chacun de bénéficier de soins à proximité de son domicile. Cependant, cette loi frustre les médecins et les étudiants qui s’apprêtent à entrer dans la profession : après toutes ces années d’études ou d’expérience, ils souhaitent tout de même pouvoir exercer librement sans contraintes géographiques.
Pratiquer dans “une médecine libre et égale pour tous”
Laura Massicot, future gynécologue, était présente à cette manifestation sur la place Stanislas. Tout en portant fièrement sa blouse blanche, symbole du corps médical, elle brandissait une pancarte où l’on pouvait lire “un métier passion pas une punition”. En effet, la jeune femme souhaite pouvoir pratiquer dans “une médecine libre et égale pour tous sans faire les frais des politiques de santé désastreuses qui martèlent notre métier depuis plus de 40 ans”, dit-elle. L’étudiante en médecine tenait particulièrement à assister à cette manifestation pour faire résonner sa propre colère tout en soutenant ses collègues qui avaient des obligations ce jour-là : “On n’oublie pas que notre préoccupation première c’est les patients”, affirme-t-elle. Face à cette loi qui les “étrangle” comme on peut lire sur de nombreuses pancartes, Laura Massicot explique : “On n'est peut-être pas partout en France à cause de la politique de santé mais on est quand même suffisamment présent pour essayer de prendre soin au maximum des patients”. Après toutes ces années d’études, la jeune femme souhaite donc choisir son futur lieu de pratique pour pouvoir s’épanouir en tant que gynécologue.


