L'économie bretonne résiliente mais confrontée à des incertitudes
Des incertitudes à l'international et en France sur le plan règlementaire et budgétaire pèsent sur l'économie bretonne qui, malgré tout, continue de s'adapter. C'est l'analyse faite par la direction régionale de la Banque de France. Décryptage.
© Image by Ronald Carreño from PixabayComme chaque année, les directions régionales de la Banque de France, de la chambre de commerce et d'industrie et de l’Insee dressent un bilan de la situation économique en région.
En Bretagne, la conjoncture économique est ambivalente. D'un côté, des secteurs qui se portent bien, comme l'agroalimentaire, et qui parviennent à s'adapter. De l'autre, des incertitudes aux niveaux national et international.
"L'économie bretonne est globalement résiliente", explique Claudine Hurman, directrice régionale de la Banque de France. "Les entreprises bretonnes résistent plutôt bien face aux difficultés actuelles".
Des entreprises qui s'adaptent
Elles sont en effet pour certaines, moins exposées que dans d'autres régions françaises, au contexte international. Cette résilience "tient au fait que le tissu économique est diversifié même si une grande partie est dédiée à l'agroalimentaire".
L'adaptation, déjà observée pendant la crise sanitaire, avec l'augmentation des coûts des matières premières puis la flambée des énergies, est toujours bien présente. Claudine Hurman évoque des "entreprises agiles".
L'emploi résiste mais avec des nuances
Mais certains chefs d'entreprises regardent avec inquiétude outre-Atlantique. Les annonces de Donald Trump sur l'entrée en vigueur des droits de douane ont été repoussées au 1er août, ce qui prolonge un peu plus les incertitudes.
Ce n'est pas sans impact, d'abord sur l'emploi. En Bretagne, il résiste puisque la région a "un taux de chômage parmi les plus faibles de France, autour de 6%". Il y a donc toujours des entreprises qui cherchent à recruter, rappelle la directrice régionale de la Banque de France.
Mais si "l'emploi résiste, il y a des nuances" : certains sont réticents aujourd'hui à embaucher face aux incertitudes.
De l'attentisme pour les investissements
Même chose côté investissements. Les projets ne manquent pas, et pourtant, beaucoup de dirigeant attendent. "Les chefs d'entreprises ont, des souhaits d'extension, d'investissements dans de nouvelles chaines de production mais ce qui manque c'est la visibilité". En ligne de mire, toujours ces droits de douane et leurs impacts mais aussi des interrogations "au plan réglementaire et budgétaire".


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