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Le métier de conseillère en économie sociale et familiale

Le métier de conseillère en économie sociale et familiale

Un article rédigé par Florence SALOU - le 23 avril 2025 - Modifié le 5 mai 2025
Parcours OrientationLe métier de conseillère sociale

Conseillère en Économie Sociale et familiale, voilà un métier qui demande un vif intérêt pour la question sociale, pour la dignité des personnes précaires, handicapées, isolées. Outre de très bonnes connaissances des institutions, des cadres législatifs, en économies ou encore en hygiène, ce métier demande une capacité d’écoute, de polyvalence, de travail en équipe. 

Myriam MISSUD, enseignante et formatrice au lycée des Chênes de Carpentras nous décrit la réalité de ce métier passionnant entièrement dédié au soutien des personnes les plus fragiles.

© freepick© freepick

Ce qu'il faut retenir :

  • travailleur social
  • conseiller en économie sociale et familiale

Un travail en équipe au plus près de l'individu

Le travailleur social agit au sein d’une équipe pluridisciplinaire, et même d’un réseau associatif et professionnel, réunis autour d’un projet d’aide. Accès au travail, suivi de formation, recherche d’emploi, recherche de logement, assistance administrative, assistance juridique et l'accompagnement aux soins sont les différents projets d’accompagnement dont peut relever un individu qui leur est confié. Après avoir établi un diagnostic social précis et un projet d'autonomie, le conseiller en économie sociale et familiale veille à utiliser des leviers pédagogiques pour l’engager dans une démarche active lui permettant de prendre sa vie en main. 

Le cœur de métier du conseiller en économie sociale et familiale ne sera pas d'être des « donneurs de leçon » car il s’agit d’une réelle relation d’accompagnement par l’action : analyser les dépenses, réfléchir le budget, calculer ensemble, montrer comment nettoyer son logement, organiser les espaces de vie et de rangement, faire les courses ensemble pour bien choisir, cuisiner ensemble, établir des menus ensemble, monter le fonctionnement des appareils ménagers, trier et laver le linge tout en discutant, ou lors d’ateliers… C’est ce que Myriam aime dans ce métier : l’échange et l’action collaborative.

Un métier de relations humaines

L’objectif étant d’amener ces personnes vers l’autonomie, cette relation d’aide n’est pas destinée à durer dans le temps long, bien que parfois elle demande plusieurs mois pour stabiliser des situations très fragiles. Il faut aussi accepter, parfois, que certaines personnes ne sont pas prêtes, ou sont débordées par leurs préoccupations familiales… L’accompagnement ne se fait pas toujours dans la facilité et la bonne humeur. Il demande de la patience, de l’adaptabilité et une bonne qualité d’écoute. Parfois même, certaines personnes refusent l’aide que vous proposez, tout en vous reprochant de mettre fin à l’accompagnement. 

Myriam se souvient d’un moment de crise au sein d’un foyer de jeunes en réinsertion. L’un d’eux n’acceptait pas le cadre imposé par les travailleurs sociaux, passant de l’évitement à la provocation. En tant que directrice, après de nombreuses discussions et avertissements, elle dut mettre fin à sa prise en charge malgré ses vives protestations. Elle le fit sans enthousiasme, bien au contraire. Elle vit le jeune repartir dans la rue, en espérant ne pas le laisser aller vers le pire. Des années plus tard, au hasard d’une rencontre, ce jeune homme la remercia, car cet épisode l’avait beaucoup fait réfléchir et poussé à se prendre en main. Elle lui avait donné des outils, il avait appris à s'en servir tout seul, une fois qu'il était décidé. "On plante des graines pour leur avenir. C'est important! " ajoute-t-elle.

 

Un métier pour une carrière diversifiée

Les différentes structures au sein desquelles, le conseiller ou la conseillère sera amené à travailler accueilleront divers profils de personnes fragilisées : adulte handicapé, personne âgée en perte d’autonomie, mère isolée, jeune adulte en recherche de projet de vie, personne sans domicile… Ces travailleurs sociaux seront ainsi employés par des associations, des fondations ou des services d’État. La multitude de profils à accompagner et de structures d’accueil offre de nombreuses possibilités d’emplois et de postes pour ceux qui aiment se renouveler. Myriam témoigne ne jamais avoir connu de chômage. 

Ces échanges quotidiens, les progrès visibles semaines après semaines, la confiance en soi et en l’accompagnant se renforçant au fil des projets aboutis ont nourri sa motivation perpétuelle. C’est pour elle la différence qui lui fait préférer ce métier à celui plus bureaucratique que peut sembler être celui d’assistance sociale. 

« On donne beaucoup, mais on reçoit encore plus ! » conclut-elle.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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