Nouvelle-Aquitaine
Après le maire de Bordeaux, Étienne Guyot, était invité à RCF Bordeaux pour participer à l'émission "Des hommes et du vin" animée par Georges Haushalter, diffusée ce mardi 15 avril 2025. Le préfet de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine est revenu sur la crise du vignoble et les perspectives d'avenir dans le Bordelais.
Après deux années de crise du vin dans le Bordelais et des conséquences inédites pour les viticulteurs girondins, Étienne Guyot a accepté de venir sur RCF Bordeaux pour parler de vin. Le préfet de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine s'est prêté au jeu dans l'émission Des hommes et du vin animée par Georges Haushalter.
L'émission commence sur l'un de ses meilleurs souvenirs concernant le vin. "C'est la dégustation d'un Sauternes de 1936. Pièce rare, moment exceptionnel et le vin le plus vieux que j'ai goûté de ma vie", savoure Étienne Guyot.
Pour l'expliquer, le préfet revient à son enfance. "Mes connaissances du monde du vin remontent à mes origines Lorraine et dans ma famille. Parce qu'à titre artisanal, mes grands-parents faisaient du vin. J'ai des souvenirs d'enfance de vendanges, de pressoirs dans un pays comme la France où il y a avait des vignes partout. Et puis, après j'ai longtemps vécu à Reims dans le Champagne", raconte Étienne Guyot.
Viennent ensuite ses différentes affectations de préfet dans le Sud Ouest où il fait tous ses postes préfectoraux (préfet du Gers, des Landes, de Haute-Garonne ). "Du Pécharmant, au Tursan, en passant par les vins de sable, j'ai côtoyé souvent les viticulteurs", résume-t-il.
Étienne Guyot a plus récemment participé activement à résoudre la crise du Bordelais. Dans la crise viticole inédite en Gironde, le préfet a validé et mis en place le dispositif d'arrachage décidé en Gironde. "Sur la base d'une proposition conjointe entre la profession CIVB et l'Etat pour aider à faire baisser la surproduction et rétablir des coûts plus acceptables", précise-t-il. Selon Étienne Guyot, "cette diminution de l'offre était une décision très importante pour un exploitant car quand vous avez des gens qui sont dans la profession depuis des générations c'est un crève-cœur de dire que vous n'avez pas d'autre choix que d'arracher vos vignes".
15 000 hectares de vignes arrachées en Gironde
Ce dispositif a mobilisé 57 millions d'euros (plus 10 millions d'euros pour la diversification) avec deux formules d'arrachage possibles (celle de l'état à 6 000 l'hectare arraché ou du CIVB avec diversification)
Pour finir cette émission, le préfet de Gironde a donné sa vision de l'avenir du Bordelais. "Le but c'est de pouvoir rebondir et ça alors qu'on produit trop, on boit moins et qu'on a aussi moins d'engouement pour le vin. Il lance alors un appel : "ça ne peut pas finir comme ca, il faut mobiliser toutes les formes d'aide, innover sur la consommation, sur les produits, sur le type de couleur de vin... Pour moi, le Bordeaux est une cause nationale, donc chacun doit se retrousser les manches, l'Etat, la profession, la restauration afin de promouvoir et de consommer les vins de Bordeaux."
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