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L'Adie : le microcrédit en France aussi

L'Adie : le microcrédit en France aussi

Un article rédigé par Véronique Alzieu - RCF, le 15 avril 2025 - Modifié le 15 avril 2025
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C’est en 1989, dans un contexte de fort chômage que Maria Nowak (1935-2022) fonde l’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique. L’objectif de cette économiste est d’adapter au contexte français le principe de la microfinance qu’elle a pu observer au Burkina Faso et en Albanie. Aujourd’hui, l’Adie rassemble près de 2.000 salariés et bénévoles, compte plus de 180 agences, et a permis de financer 300.000 projets.

Aya Elshaarawy, conseillère à l'Adie, et Meya Ndiaye, bénéficiaire d'un microcrédit ©Véronique Alzieu / RCFAya Elshaarawy, conseillère à l'Adie, et Meya Ndiaye, bénéficiaire d'un microcrédit ©Véronique Alzieu / RCF

Financer et accompagner les créateurs d’entreprises afin de promouvoir une économie plus solidaire et responsable, voilà la vocation de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Présente aussi bien en métropole qu’en Outre-mer, elle s’adresse aux personnes exclues du système bancaire traditionnel, mais aussi à toute personne porteuse d’un projet entrepreneurial. 

Pour une économie solidaire et responsable

"L’Adie offre des microcrédits jusqu’à 12.000 euros, explique Christian Patouillard, conseiller au sein de l’agence de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle permet de financer du stock, de la trésorerie, du matériel ou encore des véhicules. L’association s’appuie sur la confiance, la transparence et l’accompagnement personnalisé".

Les porteurs de projets doivent souvent fournir un garant – un ami ou un membre de la famille – pour appuyer leur dossier. L’évaluation se fait aussi sur des critères humains, à travers l’échange direct. 

"Les résultats sont très positifs, souligne Christian Patouillard, 80% des projets financés sont toujours en activité et le taux de perte n’est que de 2%. Ces crédits sont rendus possibles grâce à des produits financiers fournis par les banques partenaires, que l’Adie redistribue aux porteurs de projets."

 

VisagesMaria Nowak, fondatrice de l'Adie : la banquière de l'espoir

Aider les jeunes entrepreneurs

Ndiaye, une des clientes de l’Adie a bénéficié d'un microcrédit pour ouvrir une boutique de produits sénégalais. "J'ai connu l'association par Les Apprentis d'Auteuil chez qui j’ai fait une formation pour les jeunes entrepreneurs, explique la jeune femme. Pendant et après cette formation, l’Adie m’a soutenue pour la création d’un site de vente en ligne, puis pour l'installation d'une boutique éphémère grâce à une prime de 2.000 euros. Ensuite j’ai bénéficié d’un crédit pour ouvrir cette boutique"

Les affaires vont plutôt bien pour Ndiaye qui ne manque ni d'idées, ni de détermination. Elle a donc ouvert il y a peu un restaurant de spécialités sénégalaise à Villeurbanne près de Lyon, toujours grâce à un microcrédit de l'Adie. C'est son mari qui est aux fourneaux.

Chaque rencontre est un échange humain fort,

L'engagement des bénévoles : une richesse humaine

Au cœur de l’Adie, les bénévoles jouent un rôle clé dans l’instruction des dossiers et l’accompagnement des porteurs de projets. Parmi eux, Bernadette Silvioli, qui accompagne les entrepreneurs sur la stratégie marketing, la communication et le développement commercial. "Je suis retraitée du secteur privé, explique-t-elle, et je me suis engagée au sein de l’Adie il y a trois ans pour partager mon expérience, aider chacun à structurer son projet, gagner en confiance et trouver sa place sur le marché"

Bernadette suit environ cinquante porteurs de projets par an. Dont Sandrine Bancelin, qui a pu lancer son activité d’accompagnement de femmes fragilisées grâce à un microcrédit de l’Adie. Monique, autre bénévole de l’agence Auvergne-Rhône-Alpes et ancienne chef comptable, s’implique deux fois par semaine pour instruire les dossiers. 

"Chaque rencontre est un échange humain fort, une manière de rester engagée et utile", confie-t-elle. L’engagement de Bernadette et Monique illustre l’importance de bénévolat dans le dispositif de l’Adie. Bien plus qu’un simple coup de main, c’est un pilier de l’action associative, au service d’un projet collectif et profondément humain.

 

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