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La crise sanitaire condamne-t-elle les jeunes à la solitude ?

Un article rédigé par Melchior Gormand,Clara Gabillet - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Je pense donc j'agis La crise sanitaire condamne-t-elle les jeunes à la solitude ?
Vivre dans 10m2 et passer sa journée de cours derrière un écran sans pouvoir sortir le soir : c'est ça être jeune en 2021 ? Des jeunes nous racontent au micro de Clara Gabillet.
Yogendra Singh de Pixabay Yogendra Singh de Pixabay

Cela fait déjà un an que nous vivons à la merci de la pandémie de Covid-19 et la jeunesse est durement impactée par cette crise sanitaire sans précédent. À l'occasion d'une semaine spéciale "Génération Covid", RCF laisse la parole aux jeunes, journalistes et auditeurs, dans l'émission Je pense donc j'agis. Nous parlons aujourd'hui de la solitude qui gagne la jeunesse française et notamment les étudiants.

Ce matin, c'est au tour de Clara Gabillet, jeune journaliste de RCF à Paris, de prendre le micro.
Elle accueille, aux côtés de Melchior Gormand, trois jeunes invités, Romain Narbonnet, étudiant en deuxième année de droit à l’Université Lyon 3, Anaïs Berkaoui, étudiante en master de marketing digital à l’INSEEC à Paris, en alternance à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris, et Sabrina Ben Djillali Khawla en service civique dans un centre d'impôt.
 

 

jeunes et Covid-19 : un ras le bol généralisé

Les années d'études sont souvent synonymes de liberté, d'indépendance et de rencontres. Pourtant depuis un an ces concepts semblent obsolètes. En effet, il n'est pas simple de se faire des amis ou de rencontrer des gens dans ces circonstances exceptionnelles qui se prolongent dans le temps. Une solitude de plus en plus pesante avec notamment l'arrivée des beaux jours, les jeunes en ont marre et ils le disent.

Pour Anaïs Berkaoui le couvre-feu n'est plus tenable, "quand la semaine on a école ou qu'on est en alternance, c'est du 8h à 19h45 devant un écran et parfois ça fait du bien de sortir, voir le soleil, sauf que ce n'est pas possible". Sabrina Ben Djillali Khawla acquiesce, pour elle il est vital "de respirer, de se reposer pour se vider la tête et on n'a pas le temps avec le couvre-feu à 18h."

Pour Romain Narbonnet, qui vit dans une chambre de 10 m2 en résidence étudiante, la solution pour rompre cet isolement généralisé serait "de faire une dérogation particulière pour les étudiants." Il sonne le signal d'alarme, lui qui a vu l'un de ses voisins de chambre, rongé par la solitude, se suicider il y a quelques mois.

 

"Aujourd'hui pour moi ce confinement est devenu impossible" 

Anaïs Berkaoui, 23 ans

 

Les écrans, un remède à la solitude ?

Heureusement, les jeunes peuvent communiquer grâce à leur smartphone et toutes les applis et logiciels qui se sont développés durant l'année pour faciliter la communication. Pourtant  pour Sabrina  Ben Djillali Khawla "ça ne suffit pas du tout car on besoin de se voir, de se parler, ce n'est pas la même chose quand c'est face à face et quand c'est derrière l'écran.

Depuis un an tout se passe sur les écrans : travail, études,loisirs et même rencontres. Pour Romain Narbonnet "nous qui sommes en distanciel toute la journée, on se rend compte qu'on a une limite et cette génération du téléphone, et bien, en fait, n'y arrive pas du tout."

Cette crise est difficile pour toute la population mais particulièrement pour ces jeunes à l'aube de leur vie. "On a besoin de connaître la vie, de sortir, de rencontrer des gens [...] notre seul moyen de pouvoir oublier l'école et le travail c'était de sortir et voir nos amis et aujourd'hui on nous l'a enlevé" explique Sabrina Ben Djillali Khawla.
 

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© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Je pense donc j'agis

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