Du 20 au 22 septembre 2024 auront lieu les 41èmes Journées européennes du patrimoine, un week-end durant lequel des lieux uniques, tels que des musées et des églises, ouvriront leurs portes au public. Les Journées du patrimoine, "c’est un peu comme Noël ou Pâques : les “non-pratiquants” se mobilisent le temps d’une journée et affluent dans des édifices qu’ils ne peuvent ou ne veulent fréquenter habituellement"
Pour Stéphane Bern, porte-drapeau du patrimoine français, ces héritages sont "ce qui nous lie, ce qui fait nation." Aujourd’hui, la France compte plus de 90 000 édifices religieux. Cette année, plus de 11,7 millions d'euros ont été donnés à la Fondation du patrimoine pour le patrimoine religieux. En 2023, selon le dernier Patrimostat publié par le ministère de la Culture, 62 % des Français ont effectué une visite patrimoniale, un chiffre en baisse par rapport à 2022, mais qui reste pourtant stable. Le patrimoine rassemble, et les Journées du patrimoine "c’est un peu comme Noël ou Pâques : les “non-pratiquants” se mobilisent le temps d’une journée et affluent dans des édifices qu’ils ne peuvent ou ne veulent fréquenter habituellement", comme l’a rappelé Mathieu Lours ce matin, dans l'émission L’invité de la matinale.
Cette année est particulièrement marquante pour l’un des monuments préférés des Français : la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Après plus de cinq ans de travaux, ses portes s’ouvriront le 8 décembre prochain. Durant ces années, des travaux de restauration, de nettoyage et d’archéologie ont été menés. Quelques mois avant sa réouverture, des trésors ont été découverts, comme le potentiel sarcophage de Joachim du Bellay. Comme le souligne Stéphane Bern, "avec le patrimoine, quand les langues se taisent, les pierres parlent encore. Mais au-delà des pierres, il y a des aventures humaines : des bâtisseurs, des hommes et des femmes qui entretiennent ce patrimoine", a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.
La restauration de cet édifice religieux fait encore débat dans la société, en particulier en ce qui concerne les vitraux de Viollet-le-Duc. Didier Rykner n’est pas contre l’installation de vitraux contemporains, mais précise qu’ils ne doivent pas être placés n’importe où dans le monument. Par exemple, ils pourraient être installés dans la tour Nord et la tour Sud, où certaines baies n'ont pas de vitraux, sans pour autant être visibles de la façade, car cela risquerait de l'altérer. "On peut très bien faire des vitraux qui soient visibles de l'intérieur et neutres de l'extérieur", continue-t-il. Cependant, il affirme que le gouvernement souhaite "que cela se voit, non pas pour marquer l'incendie, mais pour marquer le quinquennat de M. Macron, le président de la République"Ce débat persiste depuis de nombreuses années entre archéologues, historiens, architectes, artisans et l'État.
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