Environnement : le pape François rencontre Ban Ki-moon

La conférence internationale sur le climat se déroulera dans huit mois à Paris, mais le Saint-Père s’est emparé depuis bien longtemps de la question de l’environnement. Il travaille actuellement à sont encyclique sur l’écologie humaine dont la publication est attendue pour juin ou juillet prochain. La discussion sur ce sujet a donc dû être intense ce mardi matin, entre Ban Ki-moon et le pontife. Le pape et le Secrétaire général des Nations-Unies ont pu s’entretenir durant une demi-heure avant le début d’un colloque organisé par l’Académie pontificale des sciences et le Conseil pontifical Justice et Paix. "Le pape et moi venons d’avoir une conversation très large et fructueuse", a déclaré Ban Ki-moon, "j’attends avec impatience l’encyclique du pape François". Et le Secrétaire général de l’ONU d’ajouter que "la science et la religion » n’étaient « pas opposées sur le changement climatique "

La dimension morale du changement climatique et du développement durable

Le colloque rassemble des scientifiques mais aussi des représentants des différentes religieux. Sont ainsi présents le chef de l’Etat italien Sergio Mattarella et la présidente du mouvement des Focolari Maria Voce. Parmi les interventions attendues, celle du cardinal Perter Turkson, le Président du Conseil pontifical Justice et Paix, ainsi que celle de Jeffrey Sachs, économiste américain consultant à l’ONU. L’objectif du Saint-Siège est double : faire naître un mouvement mondial qui serait porté par toutes les religions et souligner le lien étroit entre le respect de l’environnement et celui de l’être humain, en particulier avec les plus fragiles, les plus pauvres, les victimes de trafics et d’esclavage moderne, des thèmes chers au pape François. A l’issue de cette journée de réflexion devrait être publiée une déclaration sur l’impératif morale et religieux du développement durable. Le Saint-Père a répété à de nombreuses reprises que l’atteinte à la Création, à la nature, était un péché moderne. Les hommes ne doivent pas devenir des prédateurs, a souligné le pontife, mais doivent protéger la terre. De quoi peser sur la future conférence de Paris qui réunira, en décembre prochain, pas moins de 195 pays en vue de trouver un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.