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Du BTS informatique aux nuits d'écrivain

Du BTS informatique aux nuits d'écrivain

Un article rédigé par Florence SALOU - le 25 juin 2025 - Modifié le 25 juin 2025
Parcours OrientationEcrire un livre 2 Raphael LAPEGUE

Notre invité, Maître Corbeau, alias Raphaël Lapègue, mit de côté son BTS fraîchement obtenu pour oser se lancer à plein temps dans ce projet qui monopolisait son esprit : mettre en mot cet univers post-apocalyptique qu’il avait scénarisé depuis des mois à coup de notes et de dessins, en dehors de ses heures de cours et d’alternance. Ces parents, plutôt étonnés, n’ont pu que constater sa motivation et sa détermination à réaliser son rêve. 

Trois ans après les premières esquisses de ce projet, Raphaël nous partage les coulisses de ce parcours intense et inattendu de jeune écrivain.

bureau d'écrivain, image issue de freepickbureau d'écrivain, image issue de freepick

Ce qu'il faut retenir :

  • devenir écrivain
  • les possibilités de se faire éditer

Son quotidien d'écrivain

Si certains écrivains témoignent partir d’une situation imaginée puis laisser leurs personnages évoluer et construire l’intrigue, Raphaël avait, lui, bâti un univers très construit et détaillé, tant dans la géographie, que dans la chronologie et la psychologie des personnages. Cette méthode de travail lui permit d’écrire, selon son inspiration, les passages qui le motivaient chaque jour, sans se soucier de risquer de modifier d’autres chapitres déjà rédigés. Seuls l’emploi du mot juste et la construction du rythme des phrases orientaient son travail d’écriture.

Le calme de la nuit lui est bien plus propice. 

Pas de bruit parasite, pas de paysage distrayant par la fenêtre, tout son esprit était tourné à sa recherche d’exactitude syntaxique de 22 heures à 4 heures du matin. 

Assemblant peu à peu les chapitres, insérant ses planches d’illustrations entre ceux-ci, la maquette prit forme au fil des 24 mois que dura cette mise en mots quotidienne. Le temps ne pèse pas quand il est occupé par une activité réjouissante. 

Ecrivain, mais pas que

L’année qui vint ensuite ne fut pas du même acabit. 

« L’édition fut un chemin de croix », aime-t-il à plaisanter. 

En effet, l’histoire peut être belle et bien écrite, si elle reste dans un tiroir, personne ne l’appréciera à sa juste valeur. Mais pour la faire connaître, au milieu des milliers de manuscrits envoyés quotidiennement aux maisons d’édition, il faut faire preuve de patience et de détermination. Si les comités de lecture ne s’enthousiasment pas pour votre œuvre, il reste tout de même plus facile aujourd’hui d’éditer son livre grâce à l’auto-édition. Elle demande en revanche quelques fonds propres pour imprimer les exemplaires à distribuer et un paquet d’énergie pour faire connaître votre œuvre vous-même. Raphaël a ainsi ouvert une cagnotte participative pour financer ses 200 premiers exemplaires auprès d'une maison d'édition enthousiaste, fabriquer quelques goodies à l’effigie du livre et créer deux pages sur les réseaux sociaux. 

 

Une expérience formatrice

Lui, l’adolescent timide et discret s’étonne de se voir au micro de radios, devant l’appareil photographique de journalistes locaux, à parler avec passion de son projet. Ses parents en témoignent, cette aventure lui a forgé une certaine maturité. Il s’est découvert des compétences de communicant et gestionnaire, néanmoins sa casquette préférée reste celle d’auteur. Il a d’ailleurs quasiment fini le tome 2 alors que le tome 1 vient juste de paraître !

 

Retrouvez l'univers de son roman sur instagram.

Commandez son livre chez sa maison d'édition.

Un petit point sur les possibilités de se faire éditer 

 

Tout le monde peut avoir envie d’écrire, par plaisir ou par nécessité de témoigner, de partager un avis, une vision de l'actualité. Il n’a jamais été aussi facile de publier un texte : blogs, réseaux sociaux, plate-forme de livres numériques sont autant des portes ouvertes à la publication libre. 

Pour ce qui est de l’impression en livre papier (qui reste tout de même un support très apprécié des lecteurs), un auteur à 3 possibilités d’édition :

  • Le contrat d’édition à compte d’éditeur, portée par un éditeur qui engage ses fonds à vous publier, vous faire connaître et vous reverser des droits d’auteur. C’est une voie royale à condition d'accepter de céder votre œuvre aux stratégies commerciales de ces professionnels du livre qui vous offrent une large visibilité.

  • Le contrat d’édition à compte d’auteur, portée par un éditeur et vous-même. Il vous offre sa visibilité, son réseau commercial contre commission sur les ventes ou une cession des droits de votre œuvre, mais la charge financière d’impression des premières centaines d’ouvrages et la gestion du stockage vous revient. C’est un compromis pour qui accepte de porter le risque financier de l’aventure, au point d’y perdre plus que d’y gagner. Certaines formules dites «  à demi » partagent plus équitablement les frais et protègent vos droits d’auteurs.

  • Le contrat d’auto-édition, portée uniquement par vous-même et facilité par des plateformes d’impression qui vous référencent au catalogue national des libraires, vous proposent une page de présentation internet et des tarifs d’impression intéressants pour marger sur vos ventes. C’est une solution économique mais elle demande beaucoup d’énergie pour se faire connaître seul, via les réseaux, les salons du livre, les évènements locaux.

Une remarque s’impose quant à la célèbre plateforme Amazon qui a vu naître quelques auteurs aujourd’hui édités par des maisons d’édition. La vente de votre œuvre via ce géant de l’internet serait restreint à ce vendeur, il vous sera impossible de faire connaître votre livre par d’autres vendeurs en ligne et vous demandera une très grande réactivité d’animation de votre page et d’ajustement du prix aux fluctuations du marché, si vous voulez rester dans les premiers titres proposés aux curieux.

 

A vos plumes, à vos claviers et en avant pour l'aventure!

Parcours Orientation
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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