Si des perquisitions ont eu lieu au cours de ce mois de juin sur plusieurs sites des Jeux Olympiques de Paris 2024, rien n’arrête les préparations de l’événement. Le projet ne compte que peu de retard un an avant le lancement des compétitions sportives.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont fait l’objet de plusieurs perquisitions durant ce mois de juin. Une enquête a été ouverte pour détournement de fonds publics et favoritisme concernant une démarche du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris. Le siège du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJO), les locaux de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) ainsi que le cabinet de conseil en sport Keneo font l’objet d’examens judiciaires menés par la brigade anti-corruption. Une enquête préliminaire a déjà eu lieu en 2017 par l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Malgré ces actions judiciaires, les préparatifs de l’événement sportif international ne cessent pas. L’organisation de ces jeux en France ont un avantage de taille : "la plupart des sites sont déjà existants", précise Belkhir Belhaddad, Président du groupe de travail chargé du suivi de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et député de la Moselle. Les villages olympique et des médias, le centre aquatique de Saint-Denis, l’Arena Porte de la Chapelle ainsi que des aménagements pour les transports sont les seuls travaux nécessaires. Mais ces installations vont durer dans le temps. Les villages, qui sont en cours de finalisation, représentent “4 000 logements, dont 40% qui deviendront des logements sociaux”, explique l’élu.
Belkhir Belhaddad est également revenu sur la billetterie populaire. 10% des billets sont gratuits. Ils sont destinés “aux personnes les plus défavorisées, aux bénévoles ou aux jeunes”, spécifie le député de la Moselle. Plus précisément, 400 000 billets sont gratuits et 600 000 sont achetés par les collectivités territoriales, qui les distribueront. Le seul point noir concerne l’accessibilité. “Les transports ne sont toujours pas adaptés aux personnes en situation de handicap”, regrette Belkhir Belhaddad. Selon lui, il faudrait au moins 1 000 taxis spécialisés supplémentaires pour les personnes à mobilité réduite.
Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 nécessitent “entre 35 000 et 40 000 forces de sécurité”, déclare l’élu. La possibilité d’une cyberattaque n’est pas à écarter. L’organisation ne veut pas faire appel à l’armée pour autant. Ils lancent un appel à ceux qui veulent participer à l’événement. “Une formation de 106 heures est proposée. Elle est complètement prise en charge par l’Etat”, assure Belkhir Belhaddad. Cela représente entre 15 jours et 3 semaines d’enseignement dans la sécurité. Il s’agit d’un véritable travail en collaboration avec Pôle Emploi.
Les reportages de la rédaction de RCF Jerico Moselle, à retrouver dans les journaux de 7h, 8h et 18h30
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !