UNOC 3 : Les Hauts-de-France répondent présents

Décathlon, Le Garrec et Compagnie, Unipêche, Aquimer ou encore Nausicaá  : les nordistes seront sur la côte azuréenne en juin. Renforcer la gouvernance et la protection de l’espace marin, voilà l’objectif de l’UNOC 3. 

Pour moi, c’est aussi important de montrer que pêche, durabilité et soutenabilité, c’est compatible

explique Antoine Le Garrec, directeur général du groupe de pêche Le Garrec et Compagnie basé à Boulogne-sur-Mer. Également président du Fond de dotation de Nausicaá, il souhaite remettre en perspective “l'image souvent négative de la pêche” convaincu “qu’on ne va pas assez loin, ni assez vite”.

Créer des ponts dans la filière Océan
Au cœur de cette dynamique, la CEC Océan, qui propose de transformer les entreprises afin qu’elles deviennent régénératives. 

Le but, c’est d’améliorer son empreinte, pas seulement de la réduire.

 défend Florent Favier, co-pilote du parcours Océan de la CEC. Le programme sur dix mois rassemble différents acteurs nationaux de secteurs variés en lien avec l’océan et le cycle de l’eau et se présente comme une réelle opportunité. “La CEC crée des conditions pour que ces différentes structures se rencontrent et se rendent compte qu’ils ont des verrous dans l’économie de leur entreprise qu’ils peuvent faire sauter ensemble.”, assure-t-il. Il soutient que la coopération de différentes filières (pêche, distribution de produits alimentaires, construction, service, voile, …) ne se fait pas naturellement alors que des synergies inattendues peuvent émerger. Ainsi, le groupe des 48 participants a fait sa deuxième session à Nausicaa les 14 et 15 mai 2025. “Lors de la visite de la criée de Boulogne-sur-Mer, on s’est par exemple rendu compte avec une entreprise qui fait de la filtration d’eau, qu’il pouvait y avoir un travail commun sur les effluents”, se réjouit Florent Favier.

Ambassadeurs du territoire

Boulogne-sur-Mer Développement Côte d’Opale fait partie aussi de la CEC Océan, pour jouer ensuite un rôle d‘ambassadeur auprès des PME du territoire. Sa chargée de mission Florence Sergent tire la sonnette d’alarme :

Face à la diminution des ressources, au réchauffement climatique, et l’impact qu’il y aura sur notre littoral, il faut anticiper.

Des actions concrètes sont déjà menées par le groupement économique Opale Achats sur le Boulonnais en matière de mutualisation des déchets et ressources, en rassemblant les PME du territoire.  Mais Florence Sergent souhaite aller plus loin, en accompagnant les entreprises locales à intégrer le changement dans leur modèle économique. “Quand je me suis engagée, j’étais un peu perdue sur la façon d’agir. En intégrant la CEC, on se prend une claque quand on prend conscience de tous les enjeux.”, avoue-t-elle qui espère revenir de la 3ème session de la CEC à Nice, avec de bonnes pratiques à partager sur le territoire. 

Les attentes de l’UNOC3
Pour ces entreprises nordistes, Nice est donc une étape dans une conversion écologique qui doit devenir systémique pour être efficace. Un engagement politique fort est également attendu lors de ce rendez-vous, Antoine Le Garrec  l’affirme : “J’attends qu’il y ait une cohérence politique. En Terres australes par exemple où nous pêchons, on constate une diminution du volume à capturer et une augmentation du nombre de pêcheurs. Ce double effet ciseau multiplie la pression sur la ressource. Il y a une incohérence entre ce que l’on devrait faire pour l’environnement et la réalité. Il faut un engagement fort. ”. La CEC Océan sera en tout cas présente à l’Unoc 3, au Pavillon Cryosphère dont la marraine est Heïdi Sevestre, avec une conférence le 11 juin de 13h à 13h45 sur l’économie bleue régénérative.

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