Transfert des dauphins de Marineland : l’Espagne donne son feu vert, les associations s’y opposent
Hier, One Voice a annoncé que l’Espagne a autorisé le transfert de huit des douze dauphins de Marineland. En réaction, l’association de défense des animaux a demandé au ministère de l’Écologie d’empêcher leur départ vers Malaga, puis vers la Chine. L’association C’est Assez ! a, de son côté, déposé plainte contre le parc pour tenter de retarder le transfert.
Photo de Ranae Smith sur UnsplashLe 24 septembre, One Voice a révélé que l’Espagne autorise le transfert de huit des douze dauphins de Marineland vers le delphinarium Selwo Marina de Malaga, appartenant au même groupe. Par la suite, ces dauphins devraient être envoyés en Chine au parc Ocean Paradise. Cette décision reste toutefois soumise à l’accord de la France.
La France suit le transfert et maintient Beauval
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, dit « prendre acte » et prévoit d’échanger avec son homologue espagnole pour garantir de bonnes conditions d’accueil. Elle rappelle par ailleurs que le projet de centre provisoire au zoo de Beauval reste d’actualité, avec l’objectif de faire revenir les dauphins en France une fois celui-ci opérationnel ou via un sanctuaire européen.
Les associations tirent la sonnette d’alarme
Selon ICI Azur, One Voice demande au ministère de bloquer le transfert, redoutant une réexpédition vers la Chine, où deux dauphins seraient récemment morts lors d’un transport depuis Malaga. De son côté, Nice-Matin rapporte que l’association C’est Assez !, a porté plainte auprès du procureur de Grasse, pointant des irrégularités dans les certificats intracommunautaires (CIC), passeports exigés par la réglementation européenne (CITES) pour les espèces protégées. Ces documents déterminent si un animal peut être présenté, utilisé dans des spectacles ou vendu.
C’est Assez ! demande la saisie des dauphins
Or, l’avocate de l’association C’est Assez ! a indiqué que seuls huit dauphins de Marineland disposent d’un CIC régulier, quatre dossiers étant incomplets ou absents. Certains certificats interdisent également toute transaction commerciale, en contradiction avec les pratiques du parc. L’association demande donc la saisie judiciaire des dauphins afin d’empêcher tout transfert illégal.
