Sauvetage de chauves souris intoxiquées au plomb à Nice

Comme toutes les espèces de la faune sauvage, le Molosse de Cestoni a dû s’adapter à la vie urbaine. Il vit en colonie, généralement dans des failles étroites et restreintes, situées en hauteur. Les températures méditerranéennes favorisent son développement, ce qui en fait un animal emblématique de Nice.

Des tournées de ramassages nocturnes de Molosse de Cestoni

Depuis la mi-août, l’association Instinct Animal – SOS Faune Sauvage a passé de nombreuses soirées à recueillir des dizaines, voire des trentaines, de jeunes chauves-souris. Certaines colonies se sont installées dans les fissures de vieux immeubles de Nice, où l’on retrouve encore de la peinture au plomb.

“Ils finissent par être intoxiqués et développent des kystes au niveau des ailes. Ces kystes grossissent et provoquent des fractures ouvertes. Nous en avons déjà recueilli plus de 150, mais certains sont irrécupérables, et nous sommes alors contraints de les euthanasier pour limiter leur souffrance”, explique Laura Bailo, responsable administrative et financière du centre de soins et de réhabilitation de la faune sauvage des Alpes-Maritimes.

“C’est essentiellement de fonds dont on a besoin”

Pour la prise en charge, une quarantaine de chauves-souris ont été envoyées dans trois autres centres. Cependant, pour s’occuper des Molosses restants, “c’est essentiellement de fonds dont on a besoin pour financer nos deux soigneurs saisonniers, la nourriture et les médicaments”, annonce Laura Bailo. Pour soutenir cette action, une cagnotte a été mise en place : Aidez-nous à sauver les Molosses de Cestoni. L’objectif est de les relâcher au printemps, après la phase de léthargie.