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Ce lundi 11 novembre, on commémore l'armistice de 1918, qui mit fin aux quatre années de la Première Guerre Mondiale. Un conflit qui, malgré ses horreurs , a permis d'ouvrir la voie à une meilleure reconnaissance du handicap. Petite leçon d'histoire inclusive avec Hamou Bouakkaz
Le 11 novembre, faut-il le rappeler, c’est l’armistice de 1918, qui a mis fin à quatre ans d’horreur de la Première Guerre Mondiale. Près de 10 Millions de morts, mais aussi beaucoup de blessés ...
Oui, au sortir de la guerre, on découvre aussi le handicap de masse ! En effet, avec le retour des soldats, ce sont des millions de blessés, aveugles, mutilés, gueules cassées, traumatisés psychiques qui font irruption pour la première fois dans l’espace public.
Et paradoxalement cette guerre a constitué un tournant pour les personnes handicapées, à commencer par ceux qui ont perdu la vue...
André Dreux, dans son ouvrage "Nos soldats aveugles", décrit les causes de la cécité de guerre et appelle à un effort collectif pour mettre en place des structures de soutien. C’est à ce moment-là qu’a commencé la longue marche des personnes handicapées vers la dé- ségrégation, l’intégration, puis l’inclusion.
Et les premières lois en faveur des blessés de guerre ont vu le jour peu après !
Exactement ! En 1918, l’Office National des Mutilés et Réformés de Guerre a été créé pour subventionner des écoles de rééducation, une initiative essentielle pour aider les anciens combattants à se réinsérer. Puis, en 1924, une loi sur le handicap a été adoptée, qui imposait aux entreprises de plus de 10 salariés d’employer un certain pourcentage de pensionnés de guerre. Ce quota, fixé à 10 % du personnel, était essentiel pour garantir aux anciens combattants blessés un droit à l’emploi, en complément de leur droit à pension.
Et est-ce que ces lois ont aussi profité aux handicapés civils ?
Oui, car à l’époque, il y avait un rapport de force déséquilibré et un consensus fragile sur leur intégration. Cette obligation pour les héros de la guerre a désenclavé les maudits frappés par un handicap et plutôt caché dans leur famille ou mendiant leur pain !
Donc, cette mémoire de l’Armistice, c’est aussi une mémoire de la lutte pour l’inclusion ?
Tout à fait, Vincent ! Ce premier pas en 1924 a posé les bases des avancées en matière d’accessibilité et de dignité des personnes handicapées. On se souvient que ces batailles pour la reconnaissance ont commencé avec ceux qui ont payé de leur corps pour sauver la France.
C’est d’ailleurs dans cette période que les grandes associations de personnes handicapées sont créées.
Les grandes associations et notre loterie nationale dont aujourd’hui encore, une partie des mises vient soutenir les gueules cassées !
Donc Hamou, si on veut être un peu provocateur, la guerre ,c’est super pour le handicap ?
Disons que ça accroît la population ! Mais assurément, le monde sera beau le jour où l’humanité mettra plus d’énergie à se sauver qu’à se détruire ! C’est le défi que devrons relever les enfants de la terre, handicapés ou non !
Bonne semaine à tous.
Chaque lundi à 17h53, retrouvez la chronique Hamou braille dans le poste en partenariat avec l'UNADEV et Lemon Adds.
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