Près de Rouen, une association sensibilise les habitants autour de la culture des céréales et de l’agroécologie

Située dans le sud-ouest de Rouen, au cœur du Parc naturel urbain du Champ des Bruyères, la ferme a été créée en 2021 par la Métropole de Rouen. Au sein de celle-ci, deux associations travaillent activement en collaboration pour la faire fonctionner : Le Champ des possibles et Triticum. "Ici, on essaye de sensibiliser tous les citoyens aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation durable. On travaille de la graine à l’assiette et à diffuser des savoir-faire qui ont été perdus ou oubliés", indique Clémence Dupont, coordinatrice de l’association Triticum.

L’association Triticum - dont le nom renvoie, en latin, aux espèces de blé - a été fondée en 2019 et s’est constituée en "maisons de semences paysannes". Triticum a la particularité d’avoir été fondée par les citoyens "à l’inverse des autres maisons de semences fondées par les professionnels", précise la coordinatrice. Les objectifs de l’association sont multiples au sein de la ferme, il s’agit aussi bien de "produire des semences, de connaître les variétés [mais également] et d'apprendre des techniques de jardinage".

Une démarche agroécologique

Dans un contexte de crise de la biodiversité, l’association valorise les pratiques agroécologiques, c’est-à-dire les pratiques d’une "agriculture respectueuse des sols, de l’eau [...] [et avec] des méthodes sans intrants, sans produits chimiques, sans pesticides". D’après la coordinatrice de l’association, "près de 75% de la biodiversité cultivée a disparu en 50 ans".  Triticum essaye ainsi de retrouver des variétés anciennes de céréales dans un enjeu de réappropriation de "notre patrimoine nourricier et semencier".

Plusieurs axes ont alors été esquissés pour parvenir à cet objectif : un axe autour de la recherche et de l’expérimentation avec des partenaires comme des chercheurs de l’INRA, le réseau Semences Paysannes, mais également un axe de sensibilisation. Cette démarche de sensibilisation se traduit par le projet “Mercredis citoyens” dont le premier principe est "d’ouvrir le site de la ferme au grand public". Les visiteurs peuvent ainsi participer à des ateliers, à des activités pour enfants ou tout simplement "se reconnecter à la nature". Ces mercredis sont aussi l’occasion de "participer à des chantiers bénévoles autour du jardin [...]", affirme Clémence Dupont.

Devenir bénévole lors des mercredis citoyens

Selon la coordinatrice, le profil des bénévoles est assez divers : "Il y a des bénévoles fidèles, présents depuis les débuts de l’association qui s'impliquent beaucoup sur le site mais également des personnes de passage qui viennent une fois de temps en temps".

Pour les bénévoles, participer à ces mercredis citoyens permet de décompresser de la pression de la vie citadine mais également se sentir utile. "J’ai adhéré à l’association car je recherchais une démarche qui a du sens, [...] pour pouvoir proposer des produits locaux et nutritifs, [...] participer à cela c’est une richesse pour moi qui adore travailler la terre et habite en centre-ville", nous raconte Isa, bénévole depuis deux ans. "Je suis devant un ordinateur toute la semaine, ça me fait beaucoup de bien d’être dehors et de faire quelque chose d’utile [...] et qui a du sens au niveau de l'environnement mais aussi de la résilience alimentaire", témoigne de son côté, Gaëlle.

Si vous souhaitez aussi devenir bénévole lors des mercredis citoyens, retrouvez plus d’informations sur le site internet de l’association : https://www.triticum.fr/