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Pousses d’avenir, ils plantent la graine d’une agriculture sociale

Un article rédigé par Violaine Rey - RCF Haute-Savoie, le 6 mars 2024 - Modifié le 8 mars 2024
Commune PlanètePousses d'avenir : prôner une agriculture naturelle et sociale

Depuis le début de l’année 2024, l’agriculture et l’alimentation sont dans toutes les têtes : manifestations, blocages, salon de l’agriculture… En Haute-Savoie, dans le Chablais, la structure d’insertion “Pousses d’avenir” prône, quant à elle, un travail responsable et social de la terre. 

Dans le Chablais, Pousses d'Avenir prend racine entre agriculture et valeurs sociales - © Pousses d'Avenir FacebookDans le Chablais, Pousses d'Avenir prend racine entre agriculture et valeurs sociales - © Pousses d'Avenir Facebook

Entre Homme et nature

 

Dès sa création en 2008, Pousses d’Avenir ambitionne de contribuer à une agriculture propre et souscrit aux cahiers des charges du certificat biologique. “C’était une volonté forte de produire sainement” insiste Sébastien Jouen, le directeur de la structure. “On va beaucoup plus loin (...) étant donné qu’on utilise vraiment aucun produit annexe, si ce n’est de la décoction de plantes”. Les produits récoltés sont ensuite vendus, en circuit court, dans un rayon de quelques kilomètres.

Mais outre son envie de développer sur le territoire un maraîchage respectueux de l'environnement, Pousses d’Avenir, se positionne également comme un acteur social de Haute-Savoie. La structure est une SIAE, (Structure d’insertion par l’activité économique) affiliée au Réseau Cocagne, qui accompagne vers un retour à l’emploi. “L’idée pour nous, c’est d’accueillir dans nos structures, en tant que salariés, des personnes éloignées de l’emploi ou en transition professionnelle” explique Sébastien Jouen. “C’est de les remettre dans un cadre de travail, en tant qu'ouvriers agricoles polyvalents. (...) Les personnes restent en moyenne un an chez nous, avec des parcours de vie bien différents”.
Le travail de la terre comme vecteur de réenracinement au sens propre comme au figuré.

 

Le programme CASAC pour une accessibilité alimentaire de qualité

 

Parallèlement, la crise inflationniste que traverse la France laisse sur le bord du chemin les ménages les plus précaires. Tandis que manger à sa faim est parfois un défi, manger sain n'est plus une priorité. C’est pour combattre ce constat que Pousses d’Avenir, le Secours populaire, Accueil et Partage, la Passerelle et l'Épicerie sociale de Thonon ont créé CASAC (Collectif des Acteurs de la Solidarité Alimentaire du Chablais). 
Une filière alimentaire locale et solidaire qui revêt trois objectifs, explique le directeur de Pousses d’ Avenir. “Premièrement, proposer aux bénéficiaires de l’aide alimentaire des produits bio, le deuxième point c’est qu’on donne gratuitement ces produits aux associations, c’est un coup de pouce pour eux et enfin, c’est une aide aussi aux maraîchers bio puisque qu’on achète leurs légumes à un tarif réglementé”.

En moins de deux mois, 2 tonnes de produits frais ont ainsi été récoltées localement, achetées par CASAC, puis données gratuitement aux ménages en difficulté. Un cercle vertueux financé, en partie, par l’appel à projet national “Mieux manger pour tous” remporté par Pousses d’Avenir !

 

L’actu en bref

  • L’Université Savoie Mont Blanc, Grand Annecy, Grand Lac et Grand Chambéry signent un accord inédit : le plan MOBUS. Il vise à décarboner les trajets domicile/travail effectués par les étudiants et le personnel de la faculté.
  • Les messages écologiques peuvent revêtir différentes formes et notamment celle de milliers de disques empilés dans une galerie marchande pour dénoncer l’obsolescence programmée. Le travail artistique d’Elise Morin s’expose en ce moment même à Annecy.

 

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