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Mais pas que, un podcast pour tisser la fraternité
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Mais pas que, un podcast pour tisser la fraternité

Un article rédigé par Anne Kerléo - RCF, le 22 septembre 2023  -  Modifié le 25 septembre 2023

Ce dimanche 24 septembre, à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, RCF lance son nouveau podcast "Mais pas que". La saison 1, "Exilés mais pas que", se compose de 7 récits à la première personne, 7 autoportraits de personnes qui ont accepté de livrer un peu de leur histoire, un peu d'elles-mêmes. A la clé : 7 rencontres pour tisser du commun, de la fraternité 

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Dès l'âge de 5 ans Leïla jouait mille rôles sur une scène imaginaire. Ecrire, interpréter, transmettre ce qui l'anime, donner aux autres de la joie et du plaisir : c'est toute sa vie. Leïla est élève au cours Florent... mais pas que. Leïla a grandi au Maroc... mais pas que. Leïla est ukrainienne... mais pas que. Leïla est réfugiée en France... mais pas que. Leïla est l'héroïne de l'épisode 1 de Exilés mais pas que, la saison une du nouveau podcast RCF intitulé "Mais pas que". Elle raconte ses rêves, les émotions fortes qui la traversent et la submergent parfois, son quotidien, l'exil...

 

En écoutant Leïla, on découvre une histoire de vie marquée par l'exil. Et l'auditeur ou l'auditrice qui n'a pas fait cette expérience écoute avec attention le récit d'un moment extrême, difficilement imaginable pour qui ne l'a pas vécu. Et en même temps, à maintes reprises, cet auditeur et cette auditrice se sentent rejoints par les mots de Leïla, proches des émotions qu'elle met en mots, touchés par ses rêves même s'ils sont différents des leurs. Et c'est là le projet de ce podcast : se découvrir à la fois différents et proches. Et prendre conscience de la richesse de nos existences. 

 

Car nos vies ne sont ni monolithiques ni banales. Elles ne sont pas non plus des ilôts séparés les uns des autres : en s’enchevêtrant et en s’entremêlant, elles tissent du commun, de la fraternité. Et puis, écouter des récits d’autres vies nourrit, éclaire et donne à penser. Le podcast “Mais pas que” est enraciné dans ces convictions. 

 


Dans la première saison, "Exilés mais pas que", 7 personnes venues de loin témoignent de leur histoire. Elles disent la douleur de l'exil, la violence qui oblige à tout quitter et celle que l'on rencontre sur la route, la dureté des conditions de vie à l'arrivée en France. Elles disent aussi la joie des rencontres et de la fraternité, le plaisir de la découverte d'une nouvelle culture, l'énergie mise à apprendre la langue et les modes de vie, les habitudes de la société qui les accueille. Et puis leurs rêves. Et leur désir de contribuer au bien commun. 

 

Lorsque le dernier mot est prononcé, on s'arrête un instant et on se sent enrichi de ce récit de vie qui nourrit, enseigne et donne à réfléchir

 

Exilés mais pas que : une saison en 7 épisodes


Episode 1 : Leïla, l’écriture et le jeu pour survivre
"L'art ça encourage, chaque fois ca réveille quelque chose à l'intérieur de toi"
Dès l'âge de 5 ans Leïla jouait mille rôles sur une scène imaginaire. Ecrire, interpréter, transmettre ce qui l'anime, donner aux autres de la joie et du plaisir : c'est toute sa vie. Leïla est élève au cours Florent... mais pas que. Leïla a grandi au Maroc... mais pas que. Leïla est ukrainienne... mais pas que. Leïla est réfugiée en France... mais pas que.

 


 

Episode 2 : Emmanuel, faiseur de joie 
Emmanuel aime la guitare et le chant. Mais surtout, il aime partager la musique avec d'autres. Pour lui, sans ce partage, la musique ne sert à rien. Emmanuel dit que la musique et les chansons, qu'elles soient gaies ou tristes, sont là pour la joie. Parce que même au coeur des pires tragédies, il y a toujours une place pour l'espoir d'un jour meilleur.
Et pourtant, Emmanuel vient de la violence et de la guerre.


 

Episode 3 : Mariam ou la liberté comme un souffle d’air sur la peau
Pour Mariam, la joie de la liberté retrouvée, c'est le vent dans ses cheveux découverts, c'est un souffle d'air sur la peau. Mariam vient d'Iran... mais pas que. Mariam habite à Nice et aime passionnément sa ville d'adoption. Elle se forme à la comptabilité, découvre la passion des français pour les détails et s'en amuse. Mariam pense qu'on peut se libérer de son passé comme on peut guérir d'une blessure.


 

Episode 4 : Ali, le choix de la liberté de dessiner 
Ali est dessinateur de presse. Dessiner l’a toujours rendu heureux, dès le début à l’âge de 8-9 ans en Iran. Il a compris qu’il avait un talent et, toute sa vie, a protégé ce talent : quand ses parents pensaient que ce n’était pas un métier sérieux, quand il a fallu quitter la maison pour aller étudier à la grande ville, quand il a fallu quitter son pays, pour protéger sa vie.


Lorsqu’il arrive en France en 2015 pour y demander l’asile, à peine arrivé à Paris, il est allé au Louvre. C’était un rêve. Ce fut comme « un espace paisible au milieu de l’enfer ». La recherche d’un toit pour dormir le premier soir pouvait attendre. Ali ne connaissait personne à Paris. Depuis, cela a bien changé. Aujourd’hui, Ali a la nationalité française, il est marié à une française et investi dans la vie associative et culturelle. Mais pas que…


 

Episode 5 : Maison, la vie plus forte que le cancer
Pourquoi pas moi ? C’est le leitmotiv de Misoun. Pourquoi ne ferait-elle pas partie des quelques personnes qui réchappent de la forme grave de cancer par laquelle elle est frappée ? Elle refuse de s’apitoyer sur son sort et demande aux autres d’en faire autant. Misoun sourit beaucoup, elle dit ses rêves de vie, son espoir. Depuis qu’elle a quitté la Syrie elle a décidé de « ne pas être une dame qui pleure ».


Après la violence dans son foyer et dans son pays, elle s’estime chanceuse d’avoir trouvé en France un accueil incroyable et beaucoup d’amis. Même si l’exil n’est « jamais une histoire simple ». Elle a des rêves simples : travailler, aider les gens, teindre ses cheveux gris, vivre une vie sans fatigue. Son mot préféré : Al Amal, l’espoir en arabe.


 

Episode 6 : Kola, libérateur et horticulteur
Kola est élève en bac pro paysagisme, après un CAP horticulture. Il est artiste : à sa grande surprise, ses collages colorés plaisent à tous ceux qui ont la chance de les voir et veulent les acheter. Il n’avait jamais fait de collages avant d’arriver en France. C’est aussi un conteur qui jongle avec les mots d’une manière qui n’appartient qu’à lui pour raconter son quotidien et son parcours d’exil.


Kola a quitté son pays, la Guinée, à 16 ans. Il est passé par les geôles lybiennes, y a connu la violence extrême, a franchi la Méditerranée sur un bateau précaire. Il a libéré une prison entière. Il a des rêves, des projets, il veut contribuer à la bonne marche de la société française. Il veut payer des impôts. A écouter Kola, on a le sentiment de rencontrer le citoyen parfait, alors qu’il attend avec inquiétude et espoir depuis des années que la France lui délivre « des papiers ».

 

Episode 7 : Anastacia rêve d’une vie normale 
Anastacia rêve d’une vie « normale » : une famille, une maison, un travail utile, un engagement bénévole, la création d’une association pour venir en aide aux enfants d’Angola, son pays d’origine. Mais pour l’instant c’est impossible, elle est « coincée ». Sans papiers, tout cela est inaccessible. En France depuis 5 ans, elle attend. Cela ne l’empêche pas de rire, de s’impliquer dans son activité quotidienne au sein d’une communauté Emmaüs, de manger du fromage à chaque repas et d’apprendre en permanence de nouveaux mots en Français, langue qu’elle ne parlait pas du tout en arrivant et qu’elle maîtrise déjà presque parfaitement. Mais le temps est long. Heureusement, les rêves sont tenaces.


 

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Vignette podcast Mais pas que ©Thomas Dalle
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Mais pas que, le podcast qui va au delà des préjugés

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