Le Miel de tilleul de Picardie décroche enfin son IGP
Après 20 ans d’attente, l’association du Miel des Hauts-de-France dont fait partie Gauthier
Vanpouille, apiculteur à Bailleul, vient de remporter cet automne la dénomination IGP « Indication géographique protégée » pour le Miel de tilleul de Picardie. Pour lui, c’est une fierté pour les apiculteurs nordistes, mais aussi un gage de qualité.
Gauthier Vanpouille, apiculteur de Bailleul et producteur de Miel de tilleul de Picardie Crédit Anne Henry RCF Hauts de FranceLe jeune apiculteur de 32 ans est fier de lui, son or liquide est le premier des Hauts-de-France à avoir remporté cette appellation IGP. Il se démarque en tout point des autres miels : il est clair, mentholé et a un goût très prononcé en bouche. Cette différence, Gauthier Vanpouille l’explique par les arbres :
Dans le Nord-Pas-de-Calais, on a l’habitude de voir des tilleuls avec des grandes feuilles. Le miel primé, lui, est fait dans une zone spécifique bien délimitée à base de tilleuls à petites feuilles appelés tilia cordata. C’est ce qui fait toute la différence.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le jeune homme a décidé de transhumer ses quelques 200 ruches du Nord vers la Picardie tous les ans, durant l'été. Une manière de diversifier sa production, car il ne peut se satisfaire d’une seule variété de miel :
Si on restait dans le Nord, il y aurait peu de diversité et moins de quantité. Alors je transhume depuis trois ans en Picardie pour faire du miel d’acacia, mais surtout du miel de tilleul.
Cette douceur claire et sucrée plaît beaucoup dans la région, certains en sont même devenus accros. Pour le plus grand bonheur de Gauthier Vanpouille, plusieurs de ses clients viennent chaque semaine lui en acheter un nouveau pot.
L’obtention de l’IGP, un long parcours
L’association du miel des Hauts-de-France s’est battue pendant 20 ans avant d’obtenir la dénomination IGP pour son miel 100% naturel de Picardie. Que ce soit pour l’association ou encore les apiculteurs, ce projet leur a demandé énormément de temps, mais surtout beaucoup de patience :
Si le projet a été long, c’est qu’il y a eu plusieurs étapes. C’est tout d’abord parti d’une idée, puis la mise en place du projet et la création de l’association. Ensuite il faut définir concrètement le périmètre de l’IGP qui impose des règles strictes aux zones géographiques. On a dû créer un cahier des charges avec des valeurs scientifiques et les faire valider à l’échelle nationale puis européenne.
L’IGP est en tout cas un vrai coup de pouce : les consommateurs y voient une marque de qualité, comme les acheteurs en gros.
Pour aller plus loin sur l'impact écologique de l'IGP du Miel de tilleul de Picardie, retrouvez l'interview de Gauthier Vanpouille dans le podcast Commune Planète Hauts de France.


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