Handicap et spiritualité : entre malédiction et héroïsme
En partenariat avec Lemon Adds
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Consulter facilement un site internet, y compris de service public, pas toujours évident quand on est non-voyant. La faute à un grand mystère qu'Hamou Bouakkaz nous dévoile d'un clic cette semaine ...
Bonjour Hamou !
Bonjour Vincent, bonjour à tous ! Alors aujourd’hui, je vais vous parler d’un grand mystère contemporain : Vincent, combien de fois avez-vous cliqué sur “accepter les cookies” cette semaine ?
Sans doute trop de fois ! Mais quel rapport avec votre mystère ?
Eh bien, imaginez si ce bouton “accepter les cookies” était invisible pour certains d’entre nous. Impossible de le voir, de le cliquer, et donc d’accéder au site. Ça vous semble juste ?
Pas vraiment. Mais ce genre de problème, ça arrive vraiment ?
Et comment ! Selon un rapport tout chaud sorti du four de la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France, seuls 2,52 % des sites web respectent pleinement les règles d’accessibilité numérique en France. 2,52 %, Vincent ! C’est-à-dire que si le numérique était une course, 97 % des sites n’arriveraient même pas à l’échauffement !
Mais au moins sur ce plan, les services publics doivent être exemplaires, non ?
Ah, Vincent, si seulement… Les chiffres font mal. Prenons les préfectures : 110 sites analysés, zéro conforme. Oui, zéro, nada, rien ! Et du côté des bibliothèques publiques ? Une seule sur 293. On a plus de chance de trouver un trésor au fond de la Seine qu’un site conforme dans ce domaine !
Et plonger dans la Seine, c’est déjà pas très engageant. Mais pourquoi ce retard, selon vous ?
Plusieurs raisons : manque de volonté politique, ignorance des règles ou encore budgets mal priorisés. Pourtant, rendre un site accessible, c’est offrir une porte d’entrée à tout le monde, notamment à 12 millions de nos concitoyens en situation de handicap. C’est une question de justice sociale, mais aussi de bon sens !
Et que propose la Fédération des Aveugles pour changer cela ?
Ils demandent des mesures concrètes : des référents accessibilité avec de vrais moyens, des sanctions pour les mauvais élèves, et même la création d’un fonds pour accompagner les structures qui veulent sincèrement s’améliorer. Un peu comme une remise à niveau pour sites web en détresse !
Et vous, vous y croyez ?
Moi, je crois surtout qu’il faut se bouger. Le numérique, c’est l’avenir, mais un avenir où certains sont laissés sur le bord de la route, c’est un futur en panne. Allez, Vincent, imaginez : un jour, même votre machine à café vous dira “Désolé, accès refusé”. Vous ferez quoi alors ?
Très juste, Hamou. Sur ce, je vais de ce pas vérifier si notre site est conforme… Merci pour cet éclairage !
Avec plaisir ! Et n’oubliez pas, l’accessibilité numérique, c’est un petit clic pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité. Bonne semaine à tous !
Chaque lundi à 17h53, retrouvez la chronique Hamou braille dans le poste en partenariat avec l'UNADEV et Lemon Adds.
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