La montagne, des mutations à la chaine

Les faits, rien que les faits

La Chaire bi-départementale regroupe des chercheurs dont le but n’est pas de trouver les responsables du changement climatique, ni même de l'endiguer, mais de parvenir à s’y adapter. “L’objectif est de trouver une trajectoire acceptable” explique François Nicot, le directeur de la Chaire Mire. “Nous travaillons à la fois sur les risques gravitaires (chutes rocheuses par exemple), sur le développement d’infrastructures adaptées à ces risques et sur le développement de clefs de gestion”.

À partir de données de terrain, les scientifiques parviennent à prédire l'occurrence de certains risques et déterminent une marche à suivre. “Ce peut être une infrastructure adaptée ou tout simplement détourner un chemin, un sentier qui serait trop risqué” détaille le directeur de l’équipe.

Partager les enseignements avec le plus grand nombre

Déjà, le dérèglement climatique rime ici avec assèchement, fonte des glaciers, accroissements des phénomènes naturels extrêmes et donc obsolescence des infrastructures existantes. Il devient primordial de partager les savoirs de la Chaire Mire. “L’enjeu, c’est à la fois la formation des jeunes et l’accompagnement des pouvoirs publics” confirme François Nicot.
Dans cette perspective, l’Université Savoie Mont Blanc organise des Masterclass dédiées aux métiers de la montagne dans une perspective de transition. Elle anime également une communauté d’acteurs économiques et de collectivités à laquelle elle transmet les outils innovants imaginés en vue d’une nouvelle habitabilité de la montagne.

L’actu en bref

• La rénovation énergétique, un enjeu toujours plus actuel. La directrice de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), Valérie Mancret-Taylor était à Chambéry cette semaine pour rencontrer l’ASDER et ses bénéficiaires.
• Jeudi s'est tenu à Chamonix le Sommet de la Montagne Durable. En présence d’Olivia Grégoire, scientifiques et acteurs locaux ont posé les premiers jalons d’une transition écologique alpine