Eurockéennes : préserver le malsaucy
Chaque été, les Eurockéennes de Belfort s’installent sur la presqu’île du Malsaucy, un site naturel protégé. Organisé par l’association Territoire de Musique en partenariat avec le Département du Territoire de Belfort, propriétaire du lieu, le festival cohabite avec un espace sensible dont l’entretien est assuré toute l’année. Éditions après éditions, la coordination étroite entre les services techniques et les organisateurs se renforce pour limiter l’impact environnemental des 120 000 spectateurs attendus. Cette année encore, l’opération « No Mégots », portée par la Maison départementale de l’environnement, vise à sensibiliser les festivaliers à la pollution des microdéchets, dans une démarche concrète de protection du cadre naturel.
© RCF Belfort-Montbéliard - des sentinelles sensibilisent les festivaliersChaque année depuis 35 ans, le festival des Eurockéennes, s'installe sur la presqu’île du Malsaucy dans le Territoire de Belfort. Mais pour l'évènement qui draine jusqu'à 120 000 personnes, il faut coexiste avec un espace naturel sensible dont l’entretien reste une priorité pour le Département, propriétaire du lieu. Chaque année, une convention renouvelle la mise à disposition de cet espace à l’association Territoire de musique pour la tenue du festival. Sur place, l’entretien des arbres et des espaces verts est assuré tout au long de l’année par les services départementaux. Une astreinte technique permanente veille sur les réseaux d’eau et d’assainissement pour garantir leur bon fonctionnement, même en période de forte affluence. Chaque année, après le festival, la remise en état partielle du site est effectuée dans un délai restreint : seulement sept jours sont nécessaires pour restaurer la plage après le passage des festivaliers. La plage et la baignade (sous couvert de la présence des cyanobactéries) sont généralement accessibles à la fête nationale.
Toute l’année, une collaboration étroite s’établit entre les services techniques départementaux et les organisateurs du festival. L’objectif : anticiper les besoins de l’édition suivante. Cela passe par des travaux préparatoires et le montage des dossiers réglementaires pour. Ce suivi annuel permet de limiter l’impact de l’événement sur la zone naturelle tout en assurant sa faisabilité logistique.
Objectif : « No Mégots »
Même s'il y en aura toujours, les mégots sont de moins en moins nombreux sur le site. Bien que l’arrivée des cigarettes électroniques et autres dérivés y soient pour quelque chose, la lutte contre la pollution par les microdéchets s’intensifie cette année encore avec le retour de l’opération « No Mégots », pilotée par la Maison départementale de l’environnement. Et cela se traduit concrètement par la mise à disposition de 500 cendriers fixes sur le site, ainsi que des cendriers de poche distribués aux festivaliers. Reconnaissables à leur costume, des personnes sont missionnés tout au long des 4 jours pour sensibiliser les fumeurs à leur impact.
Créés à partir de boites de conserve, les cendriers fixes font partie intégrante de la signalétique du festival. Ceux de poches sont même devenus des goodies pour les festivaliers. Cette campagne vise à limiter la dispersion des mégots, dont l’impact environnemental est significatif : un seul mégot peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau. Pour rappel, l’étang du Malsaucy fait 0,7 hm3 soit 70 000 000 litres.
Ces actions de sensibilisation s’inscrivent dans une logique de réduction concrète de l’empreinte écologique du festival menée depuis plusieurs années. Pour Territoire de Musique, tout comme pour le département du Territoire de Belfort, il faut permettre aux festivaliers de profiter du cadre naturel tout en les encourageant à adopter des comportements responsables pour préserver l’écrin de verdure que représente le site.
