Donner ça fait du bien !

Par exemple, tous les parents le savent : on est toujours tellement heureux d’économiser, voire de se priver un peu, quand c’est pour venir en aide à nos enfants. Le plaisir qu’on leur procurera vaudra bien plus que les petites privations endurées. 

Donc, donner à nos proches, ça nous procure du plaisir ! Et si c’était aussi le cas quand on donne, non pas à nos proches, mais à notre prochain ? Celui ou celle qu’on ne connaît pas ? Je n’aurai pas assez de temps pour vous dire les mots de gratitude que m’adressent chaque jour ceux qui m’aident à traverser la rue ou à changer de métro !

C’est ce qu’a expérimenté à sa manière un entrepreneur français, Alexandre Mars, qui après avoir créé et revendu des entreprises à succès, a décidé de consacrer une large part de sa fortune à une fondation philanthropique.  Il se définit comme un "activiste du partage", et il s’attache à convaincre d’autres entrepreneurs qui ont réussi de donner, eux aussi, une partie de leur fortune à des associations. Dans son livre "La Révolution du partage" (éd. Flammarion, 2018), il cite un de ces entrepreneurs, qu’il a convaincu de donner, je cite, "le prix d’une grosse voiture ou d’une maison". À propos de son don, il dit : "J’ai ressenti un sentiment de légèreté, tellement gratifiant. J’ai songé à l’impact qu’aurait mon don, et j’ai ressenti un sentiment étrange de plénitude…"

La plénitude n’a pas de prix ! C’est ce qui est merveilleux ! Faites le test : donnez à une cause qui vous semble juste, et prenez un instant pour imaginer les bienfaits que votre argent, votre temps, vont procurer. Et savourez… cette plénitude… Ressentez tout le plaisir qu’il y a à traduire vos valeurs en un acte concret, qui va avoir de l’impact en ce monde… 

Ce plaisir, c’est ce que les psychologues appellent "l’élévation", quand on s’élève un peu plus haut que soi-même pour aider autrui. Et cette élévation est une des dimensions de la joie. On peut donner par sacrifice, pour faire pénitence, par pitié pour les pauvres ou les personnes handicapées. On peut aussi donner pour se faire du bien, prendre du plaisir en donnant à son prochain... La conjoncture est difficile et les sondages montrent que nous envisageons de donner moins que l’an dernier. Faisons mentir ces oracles et élevons-nous par le don !

Hamou Bouakkaz, expert diversité et handicap, intervient chaque semaine dans la Matinale, le lundi à 6h55 dans le cadre d'un programme complet dédié au handicap.

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