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Christine Kristof-Lardet, portrait d'une éco-journaliste
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Christine Kristof-Lardet, portrait d'une éco-journaliste

RCF,  -  Modifié le 14 janvier 2022
Commune Conversion Christine Kristof-Lardet, entre écologie et spiritualité

Depuis l'enfance elle est profondément émerveillée par la beauté du monde et consciente d'un lien fort de fraternité avec le vivant. Christine Kristof-Lardet est éco-journaliste, reporter et photographe. Un jour, elle a compris que sa soif spirituelle et l'écologie n'étaient qu'une seule et même quête.

Christine Kristof-Lardet ©Anne Kerléo / RCF Christine Kristof-Lardet ©Anne Kerléo / RCF

Christine Kristof-Lardet, portrait d'une éco-journaliste

Éco-journaliste, Christine Kristof-Lardet est aussi reporter et photographe. Elle est la cofondatrice du Réseau des écosites sacrés et du mouvement Chrétiens unis pour la terre. Elle se décrit aussi comme "une chercheuse, une exploratrice, une amoureuse de la vie". "Je tente de faire la jonction entre ce monde de la terre, ce monde du ciel, dans la conscience que ce n’est qu’une seule et même chose, que la nature qui est autour de nous est aussi notre nature intérieure, et que les deux ne sont pas dissociés."

 

Un lien intime entre écologie et spiritualité

Sa conversion écologique, Christine Kristof-Lardet la décrit comme un chemin, un "continuum", ponctué de prises de consciences. Pendant 15 ans, au fil de ses nombreux voyages, elle est "tombée en amour du monde". Il y a eu ensuite sa rencontre avec l'explorateur Théodore Monod, qui l'a poussée à s'engager au sein de l’association, Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie (JNE). En 2004, le forum Écologie et spiritualité à l’institut Karma Ling a été le lieu d’une "prise de conscience que l’écologie d’un côté et sa quête de sens, sa quête spirituelle de l’autre, n’étaient qu’une seule et même quête".

Profondément inspirée par la figure de saint François d’Assise et celle de sa disciple et amie sainte Claire, elle les voit comme "un pôle masculin-féminin, qui nous guide sur notre chemin de réalisation, sur cette question écologique". Selon elle, ils nous aident à trouver "notre place d’humains, d’êtres au sein de ce grand tout, du vivant et de notre relation à plus grand que nous".

 

"Cette beauté insupportable, envahissante, du monde"

L’écologie, pour elle, c’est "une approche globale de la vie dans ses multiples dimensions". C’est "cette conscience que tout est vie et que tout est don, et que nous procédons de tout cela en tant qu’être vivants sur cette terre".

Profondément émerveillée par la beauté du monde et la fraternité qu’elle éprouve avec le vivant, Christine Kristof-Lardet a semble-t-il, conscience de cette interdépendance depuis l'enfance. "J’ai l’impression que si l'on me coupait en tranche, on aurait des petits bouts de mémoire de cette beauté insupportable, envahissante, du monde, qui vient nous percuter, mais dont on n’a pas forcément conscience parce qu’elle nous paraît naturelle au départ." 

 

Dans "Les Frères Karamazov", une fraternité ontologique avec le vivant

Dans Commune conversion, l'invité choisi un texte qui illustre son engagement et sa vision de l'écologie. Christine Kristof-Lardet a choisi un extrait du célèbre ouvrage de Dostoïevski, "Les Frères Karamazov" (v. 1880).

 

"Mon frère demandait pardon aux oiseaux ; cela semble absurde, mais c’est juste, car tout ressemble à l’Océan, où tout s’écoule et communique, on touche à une place et cela se répercute à l’autre bout du monde. Admettons que ce soit une folie de demander pardon aux oiseaux, mais les oiseaux, et l’enfant, et chaque animal qui vous entoure se sentiraient plus à l’aise, si vous-même étiez plus digne que vous ne l’êtes maintenant, si peu que ce fût."
Fédor Dostoïevski, "Les Frères Karamazov", trad. Henri Mongault

 

Si cet extrait des "Frères Karamazov", touche Christine Kristof, c'est "parce qu'il y a une dimension de fraternité immédiate et de repentir par rapport à toutes les actions volontaires ou involontaires que l’on commet chaque jour à l’encontre de la création". Pour elle, "c’est reconnaître la prévalence de toute forme de vie et notre fraternité ontologique, quelque part, avec l’oiseau, avec l’animal, avec l’enfant". Il y a "une dimension d’interdépendance vécue dans la chair, sensible et empathique". "Ça me touche beaucoup !"

 

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Commune Conversion ©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Commune Conversion

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