Un livre d’art sur le moine-artiste Frère François Mes
Michel Rossi, membre de la Commission d’Art Sacré du diocèse d’Arras nous présente un ouvrage collectif réjouissant. La féérie des couleurs déployées par le Frère François Mes illumine ce livre d’art - qui retrace en passant l’aventure d’un certain monachisme bénédictin dans le Nord de l’Europe depuis la fondation de l’abbaye de Solesmes…
"Frère François Mes, le Fra Angelico du XXème siècle"
Peintre, dessinateur, aquarelliste, illustrateur, graveur, céramiste, graphiste… Frère convers avant tout, ce moine-artiste néerlandais « doux et patient » a vécu 60 ans dans l’abbaye Saint-Paul de Wisques, tout près de Saint Omer. Beaucoup de ses œuvres pourtant répandues dans de nombreuses chapelles de l’Audomarois, jusqu’en Belgique et aux Pays-Bas, sont restées trop longtemps cachées. Une exposition qui lui fut consacrée en 2021, puis la publication de ce livre en 2024, ont permis d’exhumer de lumineux chefs d’œuvre offerts à notre émerveillement, pour la gloire de Dieu.
Un joli livre au format de poche, à offrir à tous les amateurs d’art sacré, initiés ou pas.
Frère François Mes (1892 – 1983) un moine au pinceau d’or
Par Claire Verstraet, Martine Valdher, Michel Rossi et les moines de l’Abbaye Saint-Paul de Wisques. Ed. Petrus a Stella, 24 €

Extrait, par un moine de Saint-Paul de Wisques :
« Le Frère François Mes est entré à l’abbaye d’Oosterhout en 1917, dans l’élan de sa conversion du protestantisme au catholicisme. Il est arrivé à Wisques en août 1923 pour décorer la chapelle de l’Immaculée Conception, et il n’en est plus reparti, tout en restant moine d’Oosterhout. Il est mort à Wisques le 17 octobre 1983, après 60 ans de fidélité à l’idéal monastique, qu’il a su concilier avec son travail d’artiste, toujours accompli dans l’obéissance. (…)
Un journaliste de l’Agence Havas qui vient admirer l’exposition d’œuvres du Frère François Mes organisée en 1936 à Paris, à la galerie Zak, déclare : “Paris vient de découvrir le Fra Angelico du vingtième siècle. (…) Il peignait pour aider à sa propre édification, mais n’avait nulle intention de montrer ses peintures à quiconque, et ce n’est que grâce à l’insistance de ses supérieurs qu’il finit pourtant par révéler ses toiles."
Sa peinture était la trace sensible et l’expression de sa vie intérieure : il peignait comme d’autres tiennent un journal spirituel. (…) C’est ainsi que l’artiste devient meilleur à force de contempler et de peindre. Comme l’a dit le vénérable Pie XII lors de l’inauguration, en 1955, d’une exposition consacrée à Fra Angelico : “Tout homme qui entre en contact direct avec Dieu et ses mystères finit par devenir semblable à lui en sainteté, en beauté, en béatitude, c’est-à-dire un homme selon les desseins primitifs de son Créateur. »



L'émission littéraire des Hauts-de-France. Bernard Leconte, Dominique Guiou , Françoise Objois et Caroline Kowalski suivent l’actualité du livre et s'entretiennent délectablement avec les auteurs !
