Taghi Akhbari: "je me sens plus tourangeau qu'iranien"

Taghi Akhbari revient sur son arrivée en France, il évoque également son parcours d'artiste et ses rencontres. Il a voulu créer des ponts entre les différentes musiques, de la Renaissance à l'opéra en passant par le chant grégorien. Aujourd'hui il crée aussi des ponts entre différentes réligions et tout ça, toujours grâce à la musique.
 

"Tours est ma deuxième ville de naissance"

"J’ai grandi à Téhéran et j’ai été très tôt au contact de la musique persane. Comme c’est une tradition orale, j’ai appris avec mes maîtres. J’ai appris un instrument de musique pour m’accompagner" explique Taghi Akhbari. En parallèle, le chanteur est attiré par la langue française. "J’ai lu Balzac, Racine en langue persane. C’était traduit. La France, dès l’enfance, m’a attiré" ajoute-t-il.

Il quitte l’Iran pour Tours, afin d’effectuer ses études, dans les années 80. Depuis, il y est resté. "Je considère aujourd’hui Tours comme ma deuxième ville de naissance. Je me sens plus tourangeau qu’Iranien" confesse-t-il. Taghi Akhbari admet qu’il aurait pu retourner en Iran après ses études, mais le contexte n’était pas favorable à cela.
 

Etablir des ponts entre la musique iranienne et d'autres styles

Taghi Akhbari reste donc à Tours. Il y rencontre sa femme, une Française. Depuis leurs enfants sont nés à Tours et toute la famille s’est installée sur place. Il en profite pour persévérer dans sa pratique du chant persan, en prenant des cours supplémentaires à Paris. "J’allais régulièrement à Paris pour rencontrer des maîtres du chant iranien qui séjournaient régulièrement à Paris, pour parfaire cet art" explique-t-il.

"C’est un chant qui est modal, c’est-à-dire qui est basé sur les modes. Il y a un rapport très étroit avec le texte. Il est spirituel. Il m’apporte ce rapport à mes origines" ajoute Taghi Akhbari. Son projet, actuellement, établir des ponts entre sa musique et d'autres styles musicaux.