Sous la poussière : Une exposition à découvrir à Montbéliard

Le musée Beurnier‑Rossel s’ouvre à la jeune création contemporaine

Le musée Beurnier‑Rossel de Montbéliard accueille encore quelques jours  (jusqu’au 16 novembre 2025) l’exposition Sous la poussière. Le lieu, habituellement consacré à l’histoire de la ville et à ses collections anciennes, met cette fois en avant quatre artistes émergents issus des écoles d’art de Bourgogne‑Franche‑Comté. Ce projet est porté par le réseau mille seize, en partenariat avec le centre d’art contemporain Le 19 CRAC, et bénéficie du soutien de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). L’initiative est pensée comme un tremplin d'aide à la diffusion des jeunes artistes diplômés depuis moins de trois ans et à leur offrir une visibilité régionale. Pour le musée situé en plein coeur de la cité des princes, cette collaboration marque aussi la reprise d’un cycle d’expositions temporaires après plusieurs années de pause en raison de la rénovation du château des Ducs de Wurtemberg.

Un programme régional pour accompagner la jeune création

Le dispositif Pôle Position, mis en place par le réseau mille seize, accompagne chaque année quatre artistes dans leur insertion professionnelle. Ils bénéficient de résidences dans différents lieux culturels de Bourgogne‑Franche‑Comté : Héricourt, Saint‑Claude, Nevers ou Mouthier‑Haute‑Pierre. Ces artistes émergent disposent d’un temps de recherche, de production et de diffusion, mais aussi d’un appui à la rédaction de textes de présentation par des auteurs associés. Cette démarche associe accompagnement artistique et apprentissage du fonctionnement professionnel du milieu culturel. L’exposition Sous la poussière constitue l’étape finale de ce parcours, après une première présentation intitulée Sur les cendres au musée des Beaux‑Arts de Dole qui a été présenté en début d'année.

Des œuvres en dialogue avec l’histoire du musée

Les artistes Tanguy Barthelet, Maëva Totolehibe, Lucie Drazek et Magalie Vaz présentent des œuvres variées : peintures, sculptures, vidéos ou installations. Leur approche mêle réflexion esthétique et questionnement sur le rapport au vivant, à la mémoire et aux identités. Certaines pièces font écho à des éléments du patrimoine local, à l’image d’une œuvre de Lucie de Razek qui reprend l’histoire du chien "Kiki", compagnon du collectionneur Louis Beurnier, ancien propriétaire du lieu. Les artistes ont également choisi d’intégrer la scénographie à leur démarche : les œuvres sont disposées sans indications (hormis sur un plan à découvrir dans les feuillets), invitant le public à l’observation et à l’interprétation personnelle.

Une nouvelle dynamique pour la scène culturelle montbéliardaise

Cette exposition symbolise une ouverture du musée Beurnier‑Rossel à des formes contemporaines rarement présentées dans ses murs. Pour l’équipe municipale, c’est une manière de renouveler le regard porté sur le patrimoine tout en soutenant la création régionale. L’exposition se tient uniquement les week‑ends, de 14 h à 18 h, jusqu’au 16 novembre  2025. En parallèle, le centre d’art Le 19 CRAC présente Zone de non‑être jusqu’au 4 janvier 2026.