Promenades à Florence, avec Ferrante Ferranti
"Florence n'est pas une ville photogénique." Défi relevé, donc, pour le photographe Ferrante Ferranti: avec Dominique Fernandez, de l'Académie française, il publie "Florence" (éd. Philippe Rey). Un beau-livre qui convie à un itinéraire minutieusement choisit - et qui n'a pas, fort heureusement, l'ambition de tout montrer de la ville. Au contraire, il s'agit de flâner au fil des pages, et de laisser l'esprit s'ouvrir à une perception nouvelle de la cité toscane. Une ville qui trouve son charme dans sa "rigueur", voire son "austérité".
Hommage à Brunelleschi
Ceux qui ont eu la chance de flâner dans les rues de Florence connaissent leur charme incroyable. C'est l'esprit de ces rues et surtout les jeux de lumière, que Ferrante Ferranti a voulu fixer. S'il est connu pour son œuvre photographique, Ferrante Ferranti est architecte de formation. Et ce "grâce à Brunelleschi". Précurseur de la Renaissance, Filippo Brunelleschi (1377-1446), est à l'origine du célèbre dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore. "Une écriture très pure", salue Ferrante Ferranti, à laquelle il rend hommage par cet ouvrage.
©Pixabay - Cathédrale Santa Maria del Fiore, classée au patrimoine mondial de l'Unesco (Florence, Italie)
syndrome du stendhalien
Après des travaux consacrés à Rome ou Naples, il ne manquait plus que Florence pour boucler la trilogie de "l'itinéraire stendhalien" qu'a voulu emprunter le photographe. "Stendhal m'a toujours guidé", dit-il, jusque dans sa passion pour Florence. "Il aimait Florence à la folie." Quant à Ferrante Ferranti, ses "premières amours étaient florentines".
La cité toscane est à nulle autre pareille. Connue pour sa quantité incroyable de chefs d'œuvre, elle a enivré Stendhal. Au point que l'on parle désormais de "syndrome de Stendhal" pour désigner une maladie psychosomatique provoquée par sa surenchère d'œuvres d'art.
Stendhal, "Rome, Naples et Florence" (1817)
Domminique Fernandez, l'académicien qui travaille depuis plus de 35 ans avec Ferrante Ferranti, semble lui aussi avoir suivi les traces de Stendhal, quand il écrit: "Florence peut être la seule ville au monde où quand on a dissipé la légende, brille avec plus d'éclat la réalité."
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