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Pauvre mineur, mineur joyeux

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Jean-Paul Gaschignard

L’auteur nous emmène, dans un voyage inhabituel et passionnant, à la découverte des imaginaires de la mine et des mineurs au XIXe siècle. L’anthologie présente cent textes avec des notices sur leurs auteurs et leurs contextes historiques. Le volume de commentaires étudie les différentes images des mineurs, leur évolution et les raisons qui les ont influencées. Un disque de quinze enregistrements complète cet ensemble.

 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
 
Jean-Paul Gaschignard - « Pauvre mineur, mineur joyeux. Chansons et poèmes sur les mines et les mineurs de la Loire (1845 - 1914) » - Ville de Saint-Étienne - 37 €
 
A la suite de l’exposition « Poèmes et chansons de la mine » présentée en 2014 et 2015, le Musée de la Mine édite un coffret de deux ouvrages et un disque, pour un voyage inhabituel et passionnant à la découverte des imaginaires de la mine et des mineurs au XIXe siècle.
 Cent chansons et poèmes composés entre 1815 et 1914. Cent chansons et poèmes à la gloire de la mine et des mineurs. La grande saga des ténèbres, l’épopée du pays noir. Cent textes qui ressuscitent le mineur dans son quotidien, ce seigneur reconnu et respecté du monde ouvrier, ce héros des profondeurs. Cent textes choisis dans l’imposante bibliographie de soixante-dix chansonniers et poètes stéphanois, et de quelques autres comme Théodore de Banville, Sully Prudhomme ou Jules Jouy qui ont osé « jeté un œil » sur cette sombre vallée où « Aucun oiseau n’y prend plus sa volée / Arrêtez-vous ! C’est l’enfer, c’est la mine ! »
Dans le volume « Anthologie » du coffret, une notice sur chacun de ces auteurs met en relief la particularité de leur parcours. Certains sont des chanteurs de rues et vivent - ou survivent - de la vente de leurs chansons (l’un commence à travailler à cinq ans, l’autre à neuf après avoir passé par la fenêtre un Frère des Ecoles chrétiennes) d’autres ont une carte de visite  plus glorieuse : avocats, professeurs, banquiers. On trouve même un receveur des contributions indirectes, un prêtre qui enseignait au Grand Séminaire de Lyon, le chef de cabinet d’un ministre, un coiffeur converti en libraire et même « un ouvrier en parapluies ». Chacun avec son style, son talent, son tempo. Jules Jouy étant le plus prolifique avec deux mille chansons. Qui dit mieux ?
 Tous, les pégrelots comme les bourgeois, les anars comme les légalistes seront accueillis à bras ouverts par « le Caveau stéphanois », LA revue littéraire locale… qui pourtant a souvent changé de main.
 Un beau livre qui nous fait revivre à travers des textes engagés, parfois excessifs ou décalés mais combien émouvants les grèves et les catastrophes majeures de ce siècle. De bien tristes spécialités où Saint-Étienne fut maintes fois en première ligne et où le Mineur eut souvent le beau rôle. Au détriment des Compagnies

 

                

 

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