Ouverture du 51e Festival de Deauville en présence de Paméla Anderson, l’ancienne sex-symbol de « Alerte à Malibu ». Mais pas que…
C’est ce vendredi soir que s’est ouverte la 51e édition du Festival du cinéma Américain de Deauville avec ses traditionnels discours de bienvenue du Maire, Philippe Augier, et du directeur du cinéma américain en France, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Paris.
Pamela Anderson avant de recevoir son Deauville Talent Award © Pierre GermayDe Los Angeles à Deauville
L’un comme l’autre ont rappelé l’amitié qui lie le cinéma des deux pays : de Los Angeles à Deauville, Américains et Français partagent la même passion pour le cinéma, la même envie de raconter des histoires. Ce n’est dès lors pas étonnant que « Nouvelle Vague », le film hommage au tournage de « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard, à l’affiche du Festival, ait été tourné par un cinéaste américain, Richard Linklater.
Le Festival de Deauville est aussi un lieu de rencontres : comme l’a rappelé Monsieur le Maire, l’an passé, c’est précisément à Deauville que le réalisateur norvégien Joachim Trier a tourné son film « Valeur sentimentale », Grand Prix à Cannes et actuellement sur nos écrans.
Pamela Anderson, Deauville Talent Award
L’invitée d’honneur de cette soirée d’ouverture était aussi précieuse qu’inattendue : légende médiatique, sex-symbol proclamé par la série télé « Alerte à Malibu » dès le début des années 90, Pamela Anderson a reçu du Festival un Deauville Talent Award.
C’est que celle qui fut d’abord mannequin en posant pour Playboy avant de connaître le succès planétaire que l’on sait dans la fameuse série télé a su, au fil du temps, rebondir et reconquérir son image. On a alors découvert une femme de combat en faveur des animaux et de l’écologie. Mais aussi une actrice qui a repris sa liberté, tournant dans des films indépendants comme celui de Gia Coppola (petite-fille de Francis Ford Coppola), « The Last Showgirl », l’an passé.
« J’ai su transformer mes épreuves en engrais »
Un film qui lui valut d’ailleurs une nomination aux derniers Golden Globe. Preuve s’il en est, comme aujourd’hui encore à Deauville, que la profession a su reconnaître en elle une vraie liberté et d’authentiques talents d’actrice. « J’ai su transformer mes épreuves en engrais » a ainsi déclaré une Pamela Anderson chaussée de lunettes qui lui donnaient un petit air bien plus intello que l’image grand public de l’icône sex-symbol de ses débuts.
Une reconnaissance encore appuyée par Isabelle Huppert qui, dans une courte vidéo projetée sur le grand écran du CID (Centre International de Deauville) a déclaré : « Je sais que vous m’admirez. Mais ce soir, c’est moi qui admire la femme de convictions que vous êtes ».
Le film d’ouverture sous le signe du… « Libre échange »
La soirée d’ouverture s’est ensuite prolongée par la projection du film « Libre échange » de Michael Angelo Covino, l’histoire d’un couple au bord du divorce qui découvre, presque malgré lui, que le libre-échange, notamment avec un couple d’amis, pourrait sauver le leur !
La suite est digne du meilleur des vaudevilles, avec son lot de trahisons, de tromperies, de déceptions, de mensonges et autres péripéties, mais toujours sur le ton de la comédie franche et débridée. On rit de bon cœur autant qu’on reste sous le charme de Dakota Johnson, l’actrice américaine au petit minois qui n’est pas sans rappeler celui de Sophie Marceau.
Sur un scénario écrit avec la complicité d’un ami, Kyle Marvin, « Libre échange » ne se contente pas de se moquer de l’institution du mariage. Il propose une réelle réflexion sur les relations en couple d’aujourd’hui, qu’elles soient à long terme, éphémères ou amicales.
Place à présent à la compétition où treize films indépendants américains vont s'affronter pour espérer décrocher dans huit jours le Grand Prix du Festival.
