Les papes d'Avignon, pères des pauvres

Un modèle, saint Martin, l’apôtre de la miséricorde

Premier saint non martyr de l’Église latine, évêque de Tours en 371, l’ancien jeune cavalier romain choisit de devenir soldat du Christ. Il fonda de nombreux monastères dont le rayonnement s’étendit sur l’Europe occidentale.

C’est aux portes d’ Amiens qu’eut lieu sa rencontre avec un pauvre hère pour lequel il fendit son manteau d’un coup d’épée, un geste de compassion qui modifia sa vie et le désigna à la vie monastique. Inlassable évangélisateur de la Gaule, il est l’un des saints Patrons de la France.

Le pape François porte un attachement spécial au saint patron de son ancien diocèse de Buenos Aires et le donne en exemple pour sa grande attention envers les pauvres.

A  Avignon, ville pontificale, la bienfaisance n’est pas un vain mot

Si les papes d’Avignon vécurent en princes, jamais ils ne se soustrairent à leur devoir évangélique de charité. N’oubliant en aucune circonstance qu’ils étaient avant tout « les pères des pauvres », ils s’efforcèrent d’entretenir une aumône et y consacrèrent une grande partie de leurs ressources.

Des sommes considérables furent ainsi consacrées à l’entretien de la Pignotte, sorte de bureau de bienfaisance fondé dès 1316 par Jean XXII, second pape d’Avignon. Repas, vêtements y étaient quotidiennement distribués.

La générosité des papes s’étendait également à travers la création de collèges pour les étudiants pauvres où ils bénéficiaient du vivre et du couvert, de vêtements, de livres très chers à l’époque.

Ainsi mirent-ils en pratique l’une des leçons du Sermon sur la Montagne :

« Heureux ceux qui font preuve de bonté, car on aura de la bonté pour eux!