Les mots de la semaine : "Démarrage", "Commencement", "début"

C'est une nouvelle saison, le commencement de notre année radiophonique et c’est donc le début de centaines de très belle matinales. "Démarrage", "commencement", et "début" voici les mots au programme ce matin et pour nombre de nos auditrices et auditeurs c’est aussi le démarrage de l’école pour les enfants ou les petits-enfants, le commencement d’un emploi du temps distinct de celui des vacances, et le début de nouvelles habitudes.

A l'origine des mots

Radiographions ce triplé en commençant par le "démarrage", un mot qui nous vient tout droit de la marine. Au retour des vacances, il est presque cruel de signaler qu’il s’agit à l’origine d’un mot de la marine, consistant à larguer les amarres.  Il prend en effet sa source avec le verbe amarrer et le substantif amarrage, qui nous font rêver d’un beau voilier à quai. Au départ, il y a le verbe néerlandais aenmarren, attacher, qui a donné amarrer au XIVe siècle. En somme, attacher un navire au quai, mais au moment de partir, de larguer les amarres, on disait à la fin du XVe siècle démarrer en usant du préfixe séparateur dé. C’est ainsi que le bateau démarrait pour rejoindre l’océan. Or, on a repris ce verbe pour les moteurs, en démarrant sa voiture et en espérant que le démarrage soit sans difficulté. Alors là, en ce premier jour de septembre pas question de caler au démarrage ! En douceur, on y va et sans à-coups !

Le mot "commencement" est né au XIIe siècle dans le droit fil du verbe commencer, attesté au Xe siècle, lui-même issu du latin populaire cuminitiare. La bonne réponse est celle du Dictionnaire de l’Académie française précisant que ce verbe populaire cominitiare, est construit en partant de cum, intensif, « avec », et de initiare, initier, puis débuter. Commencer, c’est étymologiquement être initié. Il nous reste débuter. C’est le plus cruel, au XVIIe siècle, débuter c’était jouer, aux boules avec un premier coup vers le but pour savoir qui commencerait la partie. 
 

Dieu à travers les mots et leur histoire

"Dieu aidant" fait partie des mille mots retenus, évoqués sur les 350 pages du livre "Dieu à travers les mots et leur histoire". Il y a ce qu’on dit sans y penser : Dieu merci, Dieu soit loué, à la grâce de Dieu, les interjections, d’où vient Tudieu, Tubleu, et même Jarnicoton. Puis tous les mots désignant une maison de Dieu, de la basilique, cathédrale, couvents, les noms de tous les ordres, d’où vient le mot évêque, qu’est-ce qu’un ordinant, ant, et un ordinand, and, etc. En quoi Théodore et Dorothée sont identiques, que veut dire La Chaise-Dieu ? Qu’est-ce que le syndrome de Jonas, etc. Un grand voyage donc avec un index de 1000 mots pour tous les amoureux des mots. Nous tous !