Le journal du quartier de Penhars à Quimper
En direct de la Maison Pour Tous de Penhars : ce n’est pas (car les apparences sont parfois trompeuses), le nom d’une émission de radio, mais celui du journal de quatre pages voulu par la MPT pour faire connaître ses activités et encourager les liens avec et entre les habitants de ce quartier prioritaire de Quimper.
Nadine Gaboriau, Anne-Marie Jacques, Renée Vénéguès et Eliane Faucon-Dumont se retrouvent dans une ambiance sympathique pour réfléchir aux sujets du prochain numéro. L’équipe est d’autant plus motivée que le premier opus, publié en début d’année, a été plutôt bien accueilli par les habitants.
Ce qui passionne cette bande des quatre, comme elles aiment se qualifier, c’est de tendre des passerelles. En poussant la porte pour mieux intégrer le quartier, Anne-Marie, qui y réside depuis deux ans et demi a découvert les activités proposées par la maison pour tous. "J'ai été très bien accueillie, à bras ouverts et, bien sûr, quand j'ai dit que je voulais faire du bénévolat, on m'a ouvert les bras encore plus grands, et maintenant je suis investie à 100 % dans la MPT !"
Laurence, le sourire de l’accueil
"Dans le quartier, des gens m'appellent comme ça maintenant", glisse Laurence Loussouarn, qui a eu les honneurs du premier numéro du journal. Elle justifie ainsi sa mission : "Je n’ai pas de recette particulière, mais pour moi, le principal, c'est d'être soi-même, de sourire et d'être vraiment à l'écoute."
Le hall est occupé par l’exposition d’une artiste chinoise qui propose des ateliers de calligraphie, tandis que dans une autre salle, on dispute des parties de tarot. Des habitants du quartier et des environs se familiarisent aussi avec la broderie, histoire d’occuper le temps dans la bonne humeur.
Le rap, une ouverture vers la culture
Une MPT s’adresse à toutes les générations ! Il faut traverser l’esplanade, pour rejoindre les studios de création musicale. Eliane Faucon-Dumont en profite pour lâcher quelques confidences. "Ce qui est compliqué, c'est de rentrer en contact avec les habitants, parce que souvent, il y a des femmes qui ne parlent pas la même langue que nous, c'est des questions de culture aussi." Le journal est pour l’instant rédigé en langue française, mais l’on sent l’utilité de le faire traduire.
Au Local Muzik, Julien Le Beuze répète avec Morgane un titre de sa composition. L’adolescente s’exprime sur le sport, la nourriture mais aussi la violence et le harcèlement. "J’ai vécu des trucs, dans la chanson il y a la musique et on peut formuler autrement ce qu’on a à dire", souligne-t-elle.
Un journal des bonnes nouvelles
Séduite par le tempérament et la prose de la jeune fille, Eliane Faucon-Dumont se hâte de vendre cette proposition de sujet au reste de la bande des quatre. Morgane devrait voir son portrait figurer en bonne place dans un prochain numéro, en juin ou septembre. La ligne éditoriale d’En direct de la Maison Pour tous de Penhars est guidée par une approche joyeuse du quartier, ludique, loin du climat anxiogène parfois véhiculé par les médias.
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