« Le joli monde de Finette », une première BD sur les émotions par les auteurs de Bébé Koala

Barnabé, un ours bougon et mal léché, vient d’arriver dans la forêt de Bois-Joli où habite Finette, une petite fille à la capuche aux oreilles de lapin, au costume rouge, toujours accompagnée de son fidèle lapin Chifoumi. L’histoire est classique mais efficace : la petite fille, clin d’œil moderne au Petit Chaperon Rouge, va tout faire pour aider Barnabé à s’intégrer. « C'est ma fille Violette qui m'a inspiré ce personnage » précise Nadia Berkane-Nesme, « son côté maladroit, sa fraîcheur et son côté empathique. Violette a toujours été très sympa avec ses amis, elle a toujours eu beaucoup d'amis ». Alors, malgré toute sa maladresse, Finette n’hésite pas à solliciter tous ses amis de la forêt pour accueillir le personnage de Barnabé, librement inspiré… d’Alexis Nesme. « J’ai beaucoup d'imagination » rit l’autrice, « je lis beaucoup. J'ai beaucoup observé mes enfants en interaction avec les autres. Ça m'a bien inspirée ».

Le Monde de Finette, une BD très graphique
 

Malgré son côté grognon donc, Alexis Nesme a travaillé étroitement avec sa conjointe pour dessiner l’univers de Finette, mélange de « petits personnages un petit peu kawaï, un petit peu mignons » et de richesse, de profondeur dans le décor, en images de synthèse et en peinture numérique. « Le travail graphique autour de tous ces personnages, c'est vraiment un ping-pong qu'on fait tous les deux, à base de crayonnés, de petites idées. Nadia me soumet des idées, ou inversement. On échange jusqu'à avoir un univers qui nous plaît à tous les deux » explique Alexis Nesme, qui a œuvré dernièrement sur le Marsupilami ou les albums de Mickey. Un travail main dans la main qui présente aussi ses inconvénients : « j'ai mes petites exigences qui ne passent pas toujours » précise Nadia dans un sourire. Car l’autrice a des attentes bien précises, que ce soit pour le motif sur les tasses à café comme pour les éléments de décor. Le tout, sublimé par le dessinateur avec la mise en lumière, un travail de clair-obscur et la couleur : « je travaille en bande dessinée avec une technique de peinture couleur directe qui est assez particulière, en peinture gouache, pastel, pour la BD adulte. En jeunesse, j'avais une technique un peu d'image de synthèse. Ces deux techniques sont très rares dans l'édition jeunesse ou la BD et là, c'est un peu un mélange des deux ».

Très visuelle, la BD se lit facilement avec les parents mais peut aussi accompagner l’enfant dans son apprentissage de la lecture, grâce à un humour grand public et à du second degré que les petits qu'ils comprendront en grandissant.

Aider les enfants à comprendre leurs émotions

Au-delà de l’histoire et des touches d’humour, Nadia Berkane-Nesme a souhaité expliquer avec ses mots ce qu’elle avait compris de l’enfance et des enfants mais surtout de « l'importance de comprendre ses émotions, de renforcer la confiance en soi, d'accepter et de respecter l'autre dans ses différences et d'apprendre de ses erreurs ». Malgré toute sa bonne volonté Finette va en effet découvrir que l'écoute, l'empathie et la patience sont souvent plus utiles qu'une solution immédiate, surtout quand elle est travaillée en collaboration avec le lapin Chifoumi, qui se transforme en lapin géant aux pouvoirs incontrôlables quand il est éternue.

Ce qui ne va pas empêcher la jeune Finette de vouloir aider le chat Philibert, un chat hyper joueur et sociable, à ne plus avoir peur du noir dans le deuxième tome dont la sortie est prévue à Noël.

Le joli monde de Finette, Ne fais pas ton grognon Barnabé, par Nadia Berkane-Nesme et Alexis Nesme, chez Oxymore.