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Le paradoxe de la fête de l’Ascension

Le paradoxe de la fête de l’Ascension

Un article rédigé par Constantin Gaschignard - RCF, le 1 avril 2025 - Modifié le 1 avril 2025
L'Invité de la MatinalePère Benoit Pouzin : "L'Ascension est le signe d'une grande espérance"

À l'Ascension, les chrétiens célèbrent le moment où Jésus est monté au Ciel. Ses apôtres l'ont vu pour la dernière fois. C'est le "paradoxe" de l'Ascension : fêter dans la joie le moment où Jésus quitte le monde. Le Père Benoît Pouzin nous explique pourquoi c'est une fête joyeuse.

Le père Benoît Pouzin célèbre une messe, en 2020, à Valence. ©Nicolas Guyonnet / Hans LucasLe père Benoît Pouzin célèbre une messe, en 2020, à Valence. ©Nicolas Guyonnet / Hans Lucas

40 jours après Pâques : en France, c'est toujours un jeudi qu'est fêtée l'Ascension. Les chrétiens commémorent la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples et son élévation au Ciel.

Pourquoi l'Ascension est une fête joyeuse

Le "paradoxe" de l'Ascension, c'est que les chrétiens sont dans la joie alors qu'ils commémorent le moment où Jésus quitte le monde. "On voit Jésus qui s'en va, nous dit le Père Benoît Pouzin, prêtre du diocèse de Valence. mais il y a une joie immense, car il nous dit qu'il sera avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde", comme dit l'Évangile de Matthieu (Mt, 28:20).

Dans la Bible, l'Ascension est relatée dans l'Évangile de Marc (16:19) : "Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu", peut-on y lire. Mais également dans celui de Luc (24:51) et dans les actes des apôtres (1:6-11). L'Ascension est une promesse, celle de l'Esprit de Dieu que les disciples reçoivent à la Pentecôte, dix jours plus tard. "Le grand message de l'Ascension, c'est comment être prêt à recevoir vraiment cette force que Jésus nous a promise", explique le père Benoît Pouzin.

Ma grande joie de prêtre, c'est de voir toute l'inventivité du Seigneur pour transformer les cœurs et son Église

L'Esprit saint à l'œuvre malgré les tourments qui secouent l'Église catholique

Cette joie de l'Ascenion, le Père Benoît Pouzin l'éprouve au quotidien en tant que prêtre. Auteur du livre "Être prêtre, tout simplement" (éd. Artège, 2023), il se dit "prêtre heureux dans une Église tourmentée" - c'est le sous-titre. "Une Église tourmentée, car elle vit en ce moment des choses difficiles à la suite du rapport de la Ciase et puis en raison des grandes mutations que l'on vit", détaille Benoît Pouzin.

Le don de l'Esprit saint, annoncé par Jésus avant d'être élevé au Ciel, Benoît Pouzin la trouve dans "l'inventivité du Seigneur pour transformer les cœurs et son Église", témoigne le jeune prêtre drômois. "Par exemple, explique-t-il, ma joie, c'est de voir des gens qui, il y a quelque temps, ne mettaient pas un pied dans une église, et qui aujourd'hui se convertissent, rencontrent vraiment le Seigneur"

Qu'il s'agisse de catéchumènes, des personnes qui ont demandé le baptême, ou de recommençants à croire, des baptisés qui renouent avec la pratique, ces fidèles "nous secouent et nous réveillent, parce qu'ils ont Jésus au fond du cœur, ils ont vraiment rencontré le Christ. Alors que nous, parfois, on est un peu dans nos habitudes plan-plan."

 

Père Benoît Pouzin, la foi par les réseaux sociaux

Ancien batteur et cofondateur du groupe Glorious, le Père Benoît Pouzin revendique de parler de Dieu aux jeunes sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, il compte plus de 40.000 abonnés, plus de 150.000 sur TikTok. "Pour leur parler, il faut aller sur leur terrain. C'est pour cela que je suis présent sur les réseaux sociaux, soutient-il. Faire des petites vidéos me permet de les rejoindre dans leur quotidien, dans leur vie".

Une méthode qui porte de beaux fruits, à l'entendre. "J'ai pu voir récemment des jeunes qui me disaient : Vous nous avez donné l'idée d'aller à la messe tous les dimanches pendant le Carême."

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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