La Ciamada Nissarda fête ses 100 ans en 2025. Un week-end de fête est prévu à l'automne.
C'est un moment important cette année pour la Ciamada Nissarda: 100 ans, ce n'est pas toutes les associations qui peuvent s'en targuer. La troupe folklorique de Nice est née en 1925 dans un quartier du Vieux-Nice. C’est Jouan Nicola, poète et écrivain, qui la crée. Il a comme ambition de présenter des spectacles ou se mêlent théâtre et chant. Il écrit lui-même les pièces jouées par la compagnie. Virginie Fava-Rivi, présidente de la Ciamada Nissarda explique: "avec sa bande d'amis, il a décidé de remettre au goût du jour les fêtes traditionnelles niçoises, comme le festin des Cougourdons. Il a fait beaucoup de musique et de chansons.
Il a également écrit de nombreux sketchs et il passait sur les ondes, à la radio locale". Après-guerre, la danse s'invite à la Ciamada Nissarda mais n'oublie pas ses racines et poursuit la chanson.
100 ans après sa création, la Ciamada est diversifiée: "Nous avons un orchestre, nous avons une troupe de théâtre et nous avons une magnifique chorale avec des belles voix" explique Virginie. Alexis est au chant. "Je suis tombé dedans quand j'étais petit" dit-il en faisant référence à Obélix. Pour lui, c'est une histoire de famille: "je suis la quatrième génération, mon arrière-grand-père a été président pendant une petite ribambelle d'années" dit celui qui a commencé à chanter dans la chorale alors que sa mère et ses grands-parents s'y trouvaient. En ce moment, "c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail. Avec des répétitions qui ont lieu en ce moment" parce qu'Alexis est aussi dans la troupe théâtrale et travaille sur "une fresque historique qui va démarrer à la naissance de Jouan Nicola et qui va aller au-delà de 2025".
La Ciamada Nissarda c'est aussi ce costume si emblématique qui représente deux métiers populaires de Nice, le pêcheur niçois et la bouquetière. "Le pêcheur niçois, il a sa petite chemise blanche avec son pantalon court pour les besoins de la scène, rayé rouge et blanc et son béret rouge sur la tête". Au féminin, la bouquetière c'est "une jupe rayée rouge et blanche, raccourcie aujourd'hui pour les besoins de la scène, très juponnée, un chemisier blanc, un boléro de velours, un tablier et son châle brodé avec des fleurs que l'on trouvait à Nice et que les bouquetières vendaient aux voyageurs et passants de la Promenade. Et puis la capeline avec trois croix dessus aux branches de Malte et nous portons une croix autour du cou, une croix chrétienne avec des branches qui rappellent l'Ordre de Malte pour toutes les œuvres qui ont eu lieu à Nice au temps de la peste". Des costumes confectionnés par des bénévoles.
La Ciamada Nissarda n'est pas qu'une affaire de familles mais c'est aussi une affaire de rencontres comme pour Alexandre qui rencontre "lors d'une journée des associations au Palais des Expositions à Nice, la Ciamada" avec son frère. Dans son village, il se souvient "avoir eu une initiation à ces danses" de la Ciamada. Il suit son frère dans cette aventure et devient danseur. "Au fur et à mesure, il faut croire que ça m'a plu parce que ça fait neuf ans ou dix ans que j'y suis, donc ça fait un bon bout de temps, comme on dit". Alexandre décrit ce qu'il voit comme une pratique physique: "nos danses sont très toniques, c'est du cardio, c'est de l'endurance, on s'entraîne deux fois par semaine pour pouvoir mener à bien tous nos spectacles".
Un week-end anniversaire est prévu. Ce sera les 25 et 26 octobre prochain. Dévoilement d'une plaque, deux spectacles au Stockfish en entrée libre et le dimanche matin, une messe anniversaire à la cathédrale Sainte-Réparate est au programme. Une conférence est également prévue le samedi 22 novembre au CUM à Nice.
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