"Je suis une compétitrice, c'est ma marque de fabrique"
Triple championne du monde et double championne d'Europe, c'est une référence de la pétanque féminine mondiale. Charlotte Darodes participe cette année à la 5e édition du Mondial de Pétanque Laurent Barbero à Fréjus. Comment est-elle parvenue à s'imposer dans un univers dit masculin ?
"Je suis née dedans. Tout le monde connaissait la petite Charlotte ". Avec un père et un frère champions de France, Charlotte avoue qu"il est plus facile de trouver sa place.
" Si j'étais venue de nulle part, si ma famille n'avait pas été connue dans le milieu, c'est sûr que cela aurait été plus compliqué".
Pourtant, elle ne doit son succès à personne. Charlotte Darodes est une bosseuse. Elle a travaillé la précision des gestes autant que la maîtrise de soi, le mental. Surtout, quelque chose qui, pense-t-elle, la différencie des autres femmes : un sens de la compétition aigu.
Un sens de la compétition aigu
"Je suis une caractérielle. Je sais m'imposer. Je suis une compétitrice, c'est ça ma marque de fabrique. Il faut savoir être dure dans les parties "
Une qualité qui lui a permis de percer, et qui selon elle manque trop souvent aux femmes " encore trop gentilles " . "Il faut plus de hargne, il faut que les femmes on évolue dans la rigueur de la compétition" dit-elle.
Son diagnostic : les mentalités doivent évoluer des deux côtés pour faire progresser la pétanque féminine ; même si elle constate que des progrès en ce sens ont été faits et que les femmes aujourd'hui ont de plus en plus leur place dans cet univers.
Toutefois, s'il est vrai qu'elles sont de plus en plus médiatisées, et donc reconnues, le plus gros des licenciés restent des hommes. 83% en 2019 en France, par exemple .
RCF vit grâce à vos dons
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !