
Montigny-lès-Metz
Alors que Dudelange, au Luxembourg, attire des musiciens venus de toute l’Europe, Metz semble moins identifiée sur la carte du jazz en Grande Région. L’émission La Note Bleue de RCF Jerico Moselle a mené l’enquête depuis le cœur du festival Like a Jazz Machine, pour comprendre pourquoi notre ville accueille plus rarement ces artistes…
L’émission La Note Bleue d’Alain Duret s’est récemment exportée au centre culturel Opderschmelz de Dudelange, à l’occasion du festival Like a Jazz Machine. A quelques dizaines de kilomètres de Metz, les scènes accueillent des artistes belges, allemands, luxembourgeois, voire américains… pendant que les nôtres restent, sur ce plan, plus discrètes.
Là-bas, la culture est affaire sérieuse. 11 % du budget annuel y est consacré, nous indique Patricia Jochheim, programmatrice du festival Like a Jazz Machine. Les salles vivent grâce aux subventions de la ville.
Le Luxembourg, pourtant modeste par sa taille, parvient régulièrement à faire escale pour des têtes d’affiche internationales. Un modèle stimulant, mais qui repose aussi sur un contexte économique particulier.
Ce qui frappe Alain Duret, c’est la proximité de certains musiciens. Michel Reis, par exemple, qu’il considère comme "l’un des plus grands pianistes européens", vit à une heure de route de Metz. Il joue régulièrement au Luxembourg, mais n’a encore jamais été programmé à Metz. Même chose pour Nathalie Loriers, grande pianiste du jazz belge. Pourquoi ces talents ne traversent-ils pas la Moselle ?
La réponse est sans doute plurielle : manque de réseaux, de coordination, ou d’une vision partagée au niveau de la Grande Région.
Roger Cayzelle, président de l’Institut de la Grande Région, souligne qu’on réduit trop souvent l'offre culturelle luxembourgeoise à ses institutions phares, comme la Philharmonie ou la Rockhal, en oubliant des lieux comme l’Opderschmelz.
À Metz, les infrastructures existent : Arsenal, BAM, Trinitaires… Autant de lieux reconnus, capables d’accueillir le jazz sous toutes ses formes.
"La culture c’est de la dure labeur, nous sommes les héritiers des nos grands pères, de nos pères qui travaillaient ici, à la Schmelz, à l'usine, et nous sommes aussi des travailleurs mais de la culture" dit John Rech, directeur de l’Opderschmelz.
Là où certains héritent d’une histoire industrielle devenue tremplin artistique, d’autres peuvent encore écrire leur récit culturel.
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