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Goudji, orfèvre du sacré

RCF,  - Modifié le 17 juillet 2023
VisagesGoudji, orfèvre du sacré
Il a grandi sous la dictature soviétique en Géorgie. L'orfèvre Goudji doit sa seule éducation artistique à son observation des fresques d'une église. Il répond à Thierry Lyonnet.
Portrait de Goudji © Eric BrissaudPortrait de Goudji © Eric Brissaud

Il est aujourd'hui l'un des artistes orfèvres les plus connu en France mais aussi dans le monde. Les collectionneurs recherchent ses bijoux, coupes custodes et autres aquamaniles. L'Eglise catholique, avec les %onuments de France, lui a confié ses plus belles cathédales, pour en réaliser le mobilier liturgique - à Chartres, à Paris ou à Luçon. Les académiciens, enfin, sont fiers de porter l'une de ses épées.

"Gougji": il y a un esprit de résistance jusque dans son nom. Ce diminutif reçu de sa mère vient de El Goudja, un célèbre personnage d'une pièce dramatique géorgienne, figure du héros national qui combat contre l'impérialisme russe. "C'est mon esprit de résistance qui m'a mené, parce qu'il fallait vraiment résister dans le pays où je suis né". Goudji a fui l'URSS pour la France en 1974.

Né en 1941 en Géorgie, Goudji a reçu le baptême chrétien à l'âge de trois ans, contre l'avis de son père. En 1943, alors que le patriarcat avait disparu, c'est pour raviver le sentiment patriotique que Staline a voulu le restaurer. L'Eglise et le culte étaient autorisés certes, mais pour mieux être dirigés. Dans ce contexte, Goudji fait sienne cette formule de l'historien de l'art Émile Mâle (1862-1954): "Notre cathédrale c'est la Bible des pauvres." L'artiste dit avoir "tout appris par l'image".

 

Emission enregistrée en février 2016

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