Gérard de Cortanze, Savinien de Cyrano, sieur de Bergerac

C’est précisé d’emblée : le Savinien présenté dans ce roman n’est ni celui d’Edmond Rostand, ni une reconstitution fidèle de l’écrivain réel. Gérard de Cortanze s’inspire librement de sa vie en y glissant quelques repères historiques, mais sans en faire une biographie.

Une part sombre au personnage

Le Savinien que l’on découvre ici n’a qu’un rêve : quitter la campagne pour Paris.
À 19 ans, il parvient enfin à convaincre son père de le laisser partir. Mais avant cela, le directeur du collège qu’il fréquente lui révèle un secret : celui de l’alchimie et de la jeunesse éternelle. Ce secret, qu’il n’a jamais cherché à connaître, réveille la part sombre de Savinien.

Arrivé à Paris, il se découvre un goût pour les duels et le sang — qu’il se batte contre un ami ou un ennemi. Une facette du personnage qui évoque immanquablement Dr Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson.

Une petite touche de La Fontaine

Ce n’est pas la seule référence glissée par de Cortanze. La Fontaine est aussi présent : notre héros perçoit les humains avec des têtes d’animaux — un trait qu’il possède depuis toujours. Tout comme le fabuliste dépeignait les travers de ses contemporains à travers les animaux, Gérard de Cortanze propose ici une fable sur le XVIIᵉ siècle, l’époque où vécut Savinien de Cyrano.