Fremereville sous les côtes une église médiévale au centre du village
RCF s’est rendue à Fremereville sous les côtes, à 10 km de Commercy, au bord de la plaine argileuse de la Woëvre pour rencontrer Armand et Anna Maria Guillaume qui veillent sur l’église et assurent des animations depuis des années avec le concours de la municipalité.
Un village sous les côtes
Le maire Vincent LACORDE, jeune retraité et ancien archiviste nous explique la situation de son village de 126 habitants au pied des côtes de Meuse. En Meuse, on dénombre 15 villages se terminant par le terme côtes de Meuse et « le nom de son village compte le plus de lettres » dit il avec sourire.
Ce village ravagé au 18ème siècle par la guerre de 30 ans et les épidémies de peste et choléra, a été déplacé de 500 m et en même temps la tour porche du clocher a pris le même chemin !
Le village est un village-tas au sens architectural où toutes les fonctions sont regroupées (Eglise, Ancienne école, presbytère, mairie, lavoirs)
Son nom vient du germanique Framarius : vaillant courageux Les edelweiss blancs symbolisent cette qualité sur le blason récemment réalisé.
Le coup de coeur de nos hôtes :
Armand, céramiste de profession, aime ce village à taille humaine. Il se rend chaque jour pour ouvrir les portes de l’église le matin et les refermer le soir. Il aime ce petit village lui qui pourtant est originaire de Belgique : « l’église c’est un peu ma petite chapelle » nous indique t’il.
Anna Maria, son épouse aime aussi cette ambiance et aujourd’hui même elle découvre des lettres SJ comme St Joseph sur un décor. Il ya plein de petites choses à voir.
Stéphane notre technicien du son et spécialiste des églises anciennes. (un reportage sera réalisé prochainement sur son site internet) est enthousiasmé de voir que le clocher s’est déplacé avec le village il y a 4 siècles.
Le père Franklin Munguba, curé de la paroisse St Charles de Foucault du pays de Commercy qui regroupe 35 clochers dont Frémereville, remarque la suppression des bancs de communion signe de l’évolution de l’Eglise, après le concile Vatican 2.
Les trésors de l’église :
En extérieur, on peut remarquer des modillons à crochets, sorte de frise en pierre et un porche du 12ème. Sur la droite, un linteau en accolade du XVème étonnant sur un clocher roman.
En entrant, on peut adriner des vitraux restaurés par les ateliers Gross de Nancy en 1954.
Le regard s’arrête ensuite sur une vierge en bois polychrome du 19ème et qui porte au cou un médaillon en relique. Vincent apprécie beaucoup les 2 autels en marbre dont l’un provient des Paroches(près de St Mihiel). On notera également 3 cloches (non accessibles) provenant des fonderies Farnier-Bulteaux à Mont devant Sassey, qui feront l’objet d’un reportage à venir. A noter, une croix de 1594 : la plus vieille du pays de Commercy probablement celle de l’ancien cimetière. Elle a été retrouvée en 2000, après la tempête et était enterrée dans le cimetière actuelle.
Sommet du calvaire de 1594
Les chemins de Croix :
Armand nous révèle une anecdote, il a souhaité en 2012 faire don à la paroisse d’un petit chemin de croix sous forme de retable avec une 15ème station figurant la résurrection du Christ.
1er calvaire
Son épouse Anna Maria ne se retrouvait pas dans ce chemin de croix qui doit être éclaté en différentes stations et finalement Armand a créé un 2ème chemin de croix toujours en céramique que l’on peut effectuer par station dans une démarche spirituelle.
Les églises miniatures de la Meuse
Ce qui étonne le plus les visiteurs : c’est la présence dans l’église de 3 vitrines où sont montrés des clochers en céramique réalisés par nos 2 artistes.
10 clochers pour le Nord de la Meuse et 10 pour le Sud : une sélection réalisée par les services de l’évêché.
Et pour compléter ces collections, quelques églises du secteur Sorcy, Euville (avec les 2 clochers), Troussey
Un aperçu de leur travail qui compte 300 clochers sur 580 possibles.