Festival Lafi Bala, l'immanquable rendez-vous entre Savoie et Burkina Faso
Cette année encore, la Ville de Chambéry et Chambéry Solidarité Internationale vous donnent rendez-vous au Verney, pour deux jours de festivités, aux couleurs du Burkina Faso.
Derrière les marchés et les ateliers, une volonté forte de faire connaître les réalités du pays d'Afrique de l'Ouest et les liens, nombreux, qui l'unissent à la Savoie.
Une édition 2023 comme un appel à la Paix
Si, lors de cette nouvelle édition, les habitués du festival retrouveront les marchés, les ateliers, les concerts et les conférences qui font, depuis 1996, la réussite de ce rendez-vous, les équipes l'ont préparé avec une intention toute particulière.
"Le Burkina connaît des difficultés sécuritaires et humanitaires depuis quelques années" explique Laura Caffoz, chargée de projet pour Chambéry Solidarité International. "Il y a de grands mouvements de population, qui doivent fuir leurs villages ou leurs villes d'origine."
Un contexte particulièrement difficile, qui n'a pas laissé insensibles les organisateurs de Lafi Bala. Cette année, le festival sera une ode à la paix au Burkina Faso. "On voulait vraiment passer un message de vivre ensemble" confirme Laura Caffoz.
Faire découvrir le Burkina, ses richesses et ses difficultés
Les liens qui unissent le Burkina Faso et la Savoie sont nombreux : religieux, politiques, culturels, mais aussi historiques.
Depuis 1991, une coopération décentralisée entre Chambéry et Ouahigouya cherche à rapprocher les habitants des deux territoires.
Pourtant, peu nombreux sont ceux qui, dans les Pays de Savoie, connaissent vraiment la réalité du pays africain. "Ce que l'on veut, c'est, par le festif, aller chercher un public qui ne viendrait pas s'asseoir pour une conférence" explique la chargée de projet. "On essaye d'apprivoiser ce public avec des espaces scéniques, des déambulations, des causeries de 45 minutes, mais aussi des conférences".
Objectif affiché, mettre en lumière les richesses, les talents du Burkina Faso, mais aussi ses difficultés géopolitiques. "On veut donner la parole aux Burkinabés, eu même. Ils sont les mieux placés pour nous parler de leur réalité" termine Laura Caffoz.
Cette année, grâce au partenariat avec la radio locale, La Voix du Paysan, les festivaliers pourront découvrir des témoignages, des reportages tournés sur place, auprès de déplacés internes ou des habitants de Ouahigouya, pour mettre des mots et des visages sur des situations et des enjeux actuels.
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