Festival d'Avignon 2025 le off : Notre sélection de spectacles - n°6

Le chemin de la Rumba

A 22h05 à l'espace Saint Martial. 1h / Tout public à partir de 12 ans - relâche les 6, 13, 20 juillet

Sept danseurs et trois musiciens pour des chorégraphies engagées. Le spectacle commence avec une légende fondatrice congolaise : la création d’un être androgyne voulant connaître le bien et le mal et qui se retrouve segmenté en deux êtres distincts : l’Homme et la Femme. Ils implorent alors le pardon du créateur pour retrouver leur corps d’avant. Silence.

Affligés par ce silence, ils créent la danse “Kumba” qui veut dire nombril. Cette danse est bientôt spoliée, change de pays et change de nom : “Kumba” devient “Rumba”. Après plusieurs transformations, elle retrouve sa terre d’origine : le Congo.

Mehdi Djaadi "Couleur Framboise"

A 19h30 à La Scala, 1h10 / Tout public à partir de 14 ans - Relâche 7, 14, 17, 18, 21 juillet

Un jour, on lui a dit qu’il ne pourrait pas avoir d’enfant. Et tout s’est mis à tanguer : sa foi, sa virilité, ses certitudes. Mehdi Djaadi revient avec un seul-en-scène intime, drôle et cash, qui parle de désir d’enfant, de masculinité et de ce qu’on ne dit pas toujours, même à soi-même.

Les cœurs andalous

A 19h25 au collège de la salle (grande salle). 1h15 / Tout public à partir de 10 ans. Relâche les jeudis. 

En Andalousie, les femmes perpétuent une vieille coutume. Avant de mourir, elles brodent un cœur en tissu rempli des écrits de leurs secrets. Leur fille aînée en hérite avec l'interdiction de l'ouvrir, sinon malédiction !

Dernière descendante de sa lignée, Lola décide de ne plus porter le poids de son histoire familiale et ose pénétrer les secrets inavoués de son aïeule, Inès Dolorès.

Le chant de Bérénice

A 22h30 à la chapelle de l'Oratoire. 55min / Tout public à partir de 12 ans - Jusqu'au 15 juillet

Je m'appelle Bérénice.
On dit que je suis reine de Palestine.
Peu importe.
Je suis de tous les lieux et de tous les âges.
J'ai d'autres noms, d'autres visages, mais c'est toujours la même histoire ...
La voici.

Retour d'une spectatrice sur le spectacle :
Nos tribulations avignonnaises 🎬 /chapitre 5
Aujourd'hui, c'est relâche pour Baptiste Defrance. Alors hier en fin d' après-midi, nous avons sélectionnés des spectacles à voir ensemble et c'est si beau d'être côte à côte sur les fauteuils des spectateurs et ensuite de partager nos ressentis.
En fin de journée , nous nous sommes séparés car c'est toute la magie des rencontres au Festival Off Avignon, le matin, j'avais été touchée par la comédienne Nadia Lang qui joue Bérénice à la Chapelle de l'Oratoire, à 22h30.
Ce lieu d'exception se prête à la grâce de cette comédienne talentueuse qui , seule sur scène, arrive à nous emmener dans la tourmente et la passion de Bérénice, interpellant les protagonistes absents de la scène mais tellement présents par l 'audace du jeu.
Nadia Lang qui peut paraître frêle , devient sur scène une impératrice rayonnante et d'une telle puissance et d'une telle dignité, tant elle est habitée par Bérénice.
Quand je suis rentrée de la représentation mes pieds si lourds , fatigués étaient devenus légers et j'avais l'impression d' être sur un nuage, là-haut dans le ciel.
Plus tard, allongée sur le lit , je rêvais de porter le magnifique costume de scène de Bérénice et le lustre de l' appartement prenait même une autre dimension. Il m'a fallu plus d une heure pour atterrir.
Nadia Lang est un petit bijou qui a su me toucher en plein cœur et qui rappelle que même dans le désespérance, il est possible de toucher la grâce, la lumière, en un chant d'espérance.