Des vitraux à voir de près au château d'Angers
" Une apocalypse de verre " : c'est le nom de la dernière exposition organisée au sein de la chapelle du château d'Angers. L'occasion, quasiment unique, d'approcher de très près, de splendides vitraux de la cathédrale Saint-Maurice.
Benjamin Carcaud, le conservateur des monuments historiques pour le département de Maine-et-Loire ©RCF AnjouAprès une restauration et un séjour au musée de Cluny, le musée national du Moyen-âge à Paris, une partie des vitraux de la cathédrale Saint-Maurice font étape au château d’Angers. Des vitraux issus de la rose située dans le transept sud de l’édifice religieux.
Au centre, une vierge à l'enfant, entourée d'un certain nombre de feuillages avec des fleurs de lys, des chardons. Autour de la rose, une représentation des rois, des vieillards, issus de l'apocalypse, mais aussi un certain nombre d'anges musiciens.
Un vitrail constamment restauré au cours des siècles.
Lors de la restauration, toute la rose a été démontée, les verres ont été nettoyés, un certain nombre de plombes de casse ont été supprimé (un procédé utilisé pour masquer ou consolider la casse d'une pièce dans un vitrail). Des matériaux fragiles, mais sur lesquels les interventions ont été nombreuses. C'est l’une des découvertes de la critique d'authenticité, réalisée Karine Boulanger, chercheuse au CNRS.
Tout au long des siècles, le vitrail a connu une succession d'intervention. Aujourd’hui, il s’agit désormais de déterminer ce qui relève de la rose d’origine par rapport à ce qui a finalement été ajouté au cours des restaurations.
Une restauration à plusieurs centaines de milliers d’euros
Des éléments qui ont bénéficié d’une restauration portée par la DRAC des PDL, la direction régionale des affaires culturelles. Une exposition actuellement présentée dans la chapelle du château d’Angers, et ce, jusqu’au 1er décembre prochain. Les vitraux retrouveront ensuite leur place à la cathédrale Saint-Maurice, ce sera début 2025. Coût total de cette campagne de restauration des vitraux de la rose sud de la cathédrale : 430 000 euros.
