Des lynx et des aigles, avec Agathe Portail et Agnès Ledig

Fendre l'azur

Pour Anthony, il va falloir perdre beaucoup avant de trouver comment se reconstruire en mettant sa confiance dans cet aigle qu’il faut apprivoiser. Bien loin de là, dans les steppes de Mongolie, il faut survivre, traverser l’épreuve et se protéger de la violence humaine.

Agathe Portail vient du polar. Comme Agnès Ledig, elle écrit aussi pour la jeunesse. Elle est déjà venue pour Les âmes torrentielles, son précédent roman. Il y était déjà question de grands espaces, de transhumance aussi, d’une nature qui met à l’épreuve. Dans ce nouveau livre, trois histoires vont finir par se télescoper. Avec l’œil vif de l’aigle.

Fendre l’azur, d’Agathe Portail, est publié aux éditions Actes Sud

Répondre à la nuit

Pour Temis, c’est la rage qui domine quand elle apprend que le grand cerf a été tué par un chasseur, pas n’importe lequel. Mais il n’y a pas que l’animal qui est mort, une autre victime est à déplorer, retrouvée dans la forêt. Tout ce petit monde est soupçonné, tous ceux qui vivent dans cette forêt doivent s’expliquer. 

Agnès Ledig a été sage-femme pendant plusieurs années. Elle fait naître ses personnages avec générosité dans des livres traversés par l’épreuve mais aussi l’espoir. Ce nouveau livre est le douzième, nourri de sa propre existence dans les Vosges, elle a choisi de vivre au cœur de la nature. Ce n’est pas toujours simple, la nature peut être parfois rude.

Répondre à la nuit, d’Agnès Ledig, est publié chez Albin Michel

COUPS DE COEUR

C’est pour retrouver sa mère âgée que Colette est de retour dans le Morvan. Mais peut-être qu’il n’y a pas que l’histoire de famille, faite de silences et de secrets qu’elle va découvrir. Elle y retrouve aussi une autre manière de vivre, proche de la nature. Un livre avec de jolis portraits de femmes.  Le secret des mères, de Sophie de Baere, est publié chez Lattès.

Et qui peut vraiment parler de la forêt si ce n’est le bûcheron. Mathias Bonneau habite dans le Tarn : après des études d’architecture, il revient à la forêt familiale. Les saisons se succèdent, et dans un style ample et généreux il raconte son travail, la forêt, ceux qui y vivent, ceux qui en vivent. Un récit magnifique, ça s’intitule tout simplement Bûcheron, de Mathias Bonneau, paru au Seuil.