Dentexia: la galère continue pour les victimes
Quand le premier centre Dentexia a ouvert en banlieue lyonnaise en janvier 2012, l'idée était de démocratiser les soins dentaires. Le concept a d'ailleurs très rapidement fonctionné et des franchises ont ouvert à Chalon-sur-Saône, Marseille ou Paris. Les prix pratiqués étaient moitié moins chers que chez un dentiste et il fallait payer avant que les soins soient réalisés.
LE PARCOURS DU COMBATTANT
Quand la bulle spéculative créée autour de Dentexia a explosé en 2015, des miliers de clients se sont retrouvés avec des soins payés, parfois débutés mais rarement terminés. A Lyon à la fin de l'année 2016, certaines victimes n'arrivent pas à trouver un chirurgien qui accepte de finir le travail de Dentexia. Les explications d'Alain Ramouva, chirurgien-dentiste et expert auprès des assurances à Lyon:
LA DOUBLE PEINE
Certains praticiens acceptent tout de même de réaliser les soins sur les victimes de Dentexia. Des gestes de chirurgie qui ont un coût non négligeable. Gilbert Renard est retraité, en 2015 il a souscrit un crédit de près de 10 000 euros pour payer 9 implants et 9 couronnes. Escroqué comme près de 300 lyonnais, il a récemment dû payer 4 500 euros de soins dentaires pour "finir le travail".
DE BONNES NOUVELLES
Dans la bataille juridique qui opposent les victimes à Dentexia, les bonnes nouvelles se sont faites attendre. A la fin du mois de novembre 2016, 18 mois après la liquidation de Dentexia, une information judiciaire contre X a été ouverte au Tribunal de Grande Instance de Paris. Deux procureurs ont été nommés au Pôle Santé et au Pôle financier du TGI pour enquêter notamment sur les centres Dentexia de Lyon et Vaulx-en-Velin.
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