De nouveaux regards portés sur la santé mentale avec le Festival Cinéma à la Folie à La Rochelle.
En Charente-Maritime, le Festival Cinéma à la Folie propose de nouveaux regards sur la santé mentale. L’évènement se déroule tous les week-ends du mois d’octobre dans 8 villes en France, dont La Rochelle du 24 au 26 octobre 2025.
RCFArnaud Dumatin, délégué général du Fema (le Festival La Rochelle Cinéma), Hugues Monjaret, infirmier en pratique avancée sur la filière de réhabilitation psychosociale à l'hôpital Marius Lacroix à La Rochelle, et Anne-Charlotte, responsable de l’action culturelle et des relations publiques pour le FEMA (Festival La Rochelle Cinéma) interviennent dans cette émission pour nous éclairer sur le sujet.
Le festival a commencé début octobre à Nantes et Orléans. Pour cette première édition, l'événement se déroule dans 8 villes moyennes en France, dont La Rochelle. Un choix qui s’est fait selon plusieurs critères : la taille de la ville, l’existence d’un cinéma art et scène qui dispose d’un réseau associatif partenaire, ou encore la sociologie de la ville.
Lutter contre la désinformation
Arnaud Dumatin, explique que l’objectif est d’offrir de nouveaux regards à travers le cinéma. Un vecteur plus populaire qui permet de meilleures représentations des troubles psychiques, alors que. quatre Ffrançais sur dix pensent que les personnes atteintes de troubles mentaux sont dangereuses. Les organisateurs du festival souhaitent donc lutter contre la désinformation et offrir une version plus juste et plus proche de la réalité. Hugues Monjaret, souligne qu’il souhaite contrebalancer les idées reçues et ainsi faire connaître au grand public le travail réalisé au quotidien.
Plusieurs films au programme
Lors du festival, le film « Le soleil de trop près » sera projeté. Il aborde la schizophrénie et le rapport à l’entourage. Le film met également l’accent sur l’accompagnement des malades. Quatre autres films sont aussi à visionner. Chaque séance est suivie d’un temps d’échange de 45 minutes. Ces débats doivent permettre de libérer la parole et de partager l’expérience des psychologues et des personnes atteintes de troubles. Hugues Monjaret confirme qu’il y a un réel besoin d’échange sur le sujet. En tant qu'infirmier, il explique que les pratiques ne sont pas seulement médicamenteuses : le rétablissement des patients s’effectue aussi sur le plan personnel à travers la notion d’espoir, d’autodétermination, d’identité. Au cours des années, ; Hugues Monjaret a constaté une réelle évolution dans la profession avec le personnel soignant, des compétences et des outils thérapeutiques. Anne-Charlotte Girault souligne de son côté la mission du festival : toucher tous les publics. Des séances pour les scolaires ont également eu lieu le jeudi 16 octobre dans deux lycées de la ville. Le film « Nos folies ordinaires » y était projeté, avant un débat avec Émilie Sauvaget, psychologue clinicienne.
Un succès marqué par les premières séances
Selon Arnaud Dumatin, les premières séances ont été marquées par un grand enthousiasme de la part des spectateurs. Des spectateurs, venus pour la première fois voir un film, reviennent ainsi pour en visionner un autre. L’idée est de poursuivre ce festival tous les ans dans des villes différentes.
Pour rappel, le Festival Cinéma à la Folie propose des séances gratuites et ouvertes à tous. La réservation s’effectue sur leur site internet.
