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Danses sacrées à Strasbourg - Rana Gorgani
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Danses sacrées à Strasbourg - Rana Gorgani

Un article rédigé par Thierry Weber - RCF Alsace, le 12 octobre 2023  -  Modifié le 18 mars 2024
Les Trois Questions · RCF Alsace Danses sacrées à Strasbourg - Rana Gorgani

De la danse pour s’exprimer, de la danse comme un lien entre le ciel et la terre. C’est ce qui sera notamment au programme des Sacrées Journées, ce week-end à Strasbourg. Le festival des musiques sacrées du monde qui fête sa 11ème édition jusqu'au 22 octobre accueille cette année la danseuse Rana Gorgani. Rencontre avec l'artiste iranienne

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RCF Alsace : L'une des danses que vous allez performer durant ce week-end, c'est la danse soufie. Qu'est ce que la danse soufie ?

Rana Gorgani : Danse soufie est une danse tournante, c'est à dire que l'on tourne sur soi-même pour symboliser, entre autres, la terre qui tourne autour du soleil, le mouvement du système solaire, des planètes, du cosmos. Et cette danse est connue également sous le nom de derviches tourneurs. Elle est issue de la spiritualité soufie.

En quoi est ce que c'est une danse qu'on pourrait qualifier de spirituelle ou de religieuse?

Rana Gorgani Il y a dans cette pratique l'idée de se relier avec le divin, d'être en dialogue avec le divin. Certaines personnes considèrent cette danse comme une prière. D'ailleurs, le nom de cette danse est Samâ en arabe et en persan et sêma en turc qui signifie littéralement l'écoute avec une notion d'audition spirituelle. C'est une pratique qui se trouve dans les cérémonies soufis qui  sont des célébrations, des rituels où il y a des prières  qui sont chantées et dansées.

Quand on tape danse soufie sur sur YouTube, sur Internet, on voit surtout des hommes danser. Pourquoi est ce qu'on voit surtout des hommes et pas forcément des femmes?

Rana Gorgani :  Il y a des femmes qui pratiquent cet art spirituel et qui sont derviches, c'est à dire qui sont dans cette voie. soufie. Le soufisme n'est pas uniquement pour le genre masculin, mais il est vrai que dans des cadres qui sont traditionnels, et bien les femmes ne vont pas se produire en public. Il y a cette idée de pur et d'impur, c'est à dire que c'est impur de se montrer dans un état d'extase devant devant des hommes. Moi, ce qui a été important dans ma démarche, c'est d'emmener dans mon art en fait, tout ce qui fait que j'ai un lien avec la spiritualité soufie et aussi d'ouvrir cela. De plus, je suis d'origine iranienne et dans mon pays d'origine, les femmes se battent pour une certaine liberté et je crois que dans ma démarche, il n'y a pas de revendication, mais cette liberté de présenter cet art spirituel, de l'habiter, de l'offrir en tant que femme, et ça, ça me tient à cœur.

 Merci beaucoup pour pour ces précisions et pour ces explications sur l'une des manifestations qui aura lieu donc dans ces sacrées journées ce week-end à Strasbourg. Merci beaucoup Rana Gorgâani d'avoir répondu à nos questions.

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© 3QA Alsace
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Les Trois Questions · RCF Alsace

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