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RCF Coronavirus : confinée chez elle depuis cinq jours à Angers, la famille Lainé témoigne
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Coronavirus : confinée chez elle depuis cinq jours à Angers, la famille Lainé témoigne

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou - RCF Anjou,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Atteint du coronavirus, le conseiller municipal d'Angers Grégoire Lainé est toujours au CHU. En quatorzaine chez eux avec quatre de leurs enfants, sa femme assure que "le moral est bon".
"On porte des masques dès qu'on fait un jeu de société ensemble", raconte Nathalie Lainé, en quatorzaine chez elle à Angers avec quatre de ses enfants. (image d'illustration) "On porte des masques dès qu'on fait un jeu de société ensemble", raconte Nathalie Lainé, en quatorzaine chez elle à Angers avec quatre de ses enfants. (image d'illustration)

Depuis mardi 17 février à 12 h, tous les Français doivent rester chez eux pour freiner la propagation du coronavirus. Pendant 15 jours, les déplacements sont interdits, sauf pour aller travailler, faire des courses ou se soigner.

A Angers, cela fait déjà cinq jours que la famille Lainé est confinée dans sa maison du centre-ville, depuis que le père, Grégoire Lainé, a été testé positif au coronavirus.

Ce conseiller municipal de 53 ans est hospitalisé au CHU d’Angers, depuis le mercredi 11 février. Son état n’est pas grave mais il est contagieux. C’est donc pour ça qu’il doit rester à l’hôpital.

Cuisine, jeux de société et vieilles BD

Depuis le jeudi 12 février, sa femme Nathalie et quatre de leurs enfants, âgés de 11 à 18 ans, sont confinés chez eux. Cela va durer 14 jours, et pour le moment, ils s’occupent comme ils peuvent.

« On a constaté que c’est important de manger correctement, que le moral est dans l’assiette, donc du coup les enfants se mettent en cuisine, raconte Nathalie. Lundi, par exemple, on a fait des crêpes pour le goûter, pour qu’il y ait un petit côté festif. »

« On a sorti un puzzle de 1 000 pièces dans le salon, chacun y participe quand il le veut, poursuit-elle. On a ressorti des livres, on fait pas mal de jeux de société, on relit les bandes-dessinées, les bons vieux Tintin, et puis chaque soir on regarde un film tous ensemble. »

Masques et distances de sécurité

A part l’un des fils, qui avait des symptômes mais qui n’est pas malade, ils n’ont pas fait le test du coronavirus. Ils doivent donc se protéger les uns des autres par précaution. 

« On a des masques qu’on utilise dès qu’on fait un jeu de société par exemple, explique-t-elle. Comme on ne peut pas manger avec, j’ai agrandi la table de salle à manger au maximum - j’ai mis toutes les rallonges ! - pour qu’on soit éloignés les uns des autres pendant les repas, où la transmission du virus peut être active. »
Ecouter le reportage :  Ils n’ont pas le droit de sortir pour faire des courses mais peuvent compter sur leurs amis pour les ravitailler. « Des amis du quartier passent nous déposer du pain tous les deux jours, on en congèle une partie pour ne pas les solliciter trop souvent, raconte-t-elle, et pour le reste, j’ai fait ma commande sur un drive, des amis sont passés la chercher pour nous et l’ont déposée devant la porte. »

Balade autorisée... en rase campagne !

Pour ne pas craquer, ils ont quand même le droit à une balade par jour. « On nous a autorisés à sortir, donc je pars une heure et demie par jour, raconte-t-elle. Je mets tout le monde dans la voiture et on va se promener dans la campagne pour s’oxygéner et évacuer un peu le trop-plein d’énergie. »

« Jusqu’à présent, c’était autorisé par les médecins de l’ARS (Agence régionale de santé, NDLR), précise-t-elle. A partir du moment où on n’est pas en contact avec d’autres personnes, il n’y a aucun souci pour sortir. »

Tous logés à la même enseigne

Pour le moment, le confinement se passe plutôt bien. « Il y a des moments où ça crie un peu parce qu’on est tous un peu les uns sur les autres, avoue Nathalie, mais le moral est bon. Et puis de savoir que le reste de la population est en train d’être confiné aussi, c’est plus facile à vivre pour nous, on se sent moins seuls ! »

Le plus difficile pour Nathalie, c’est d’être loin de son mari, qui reste à l’hôpital tant qu’il a de la fièvre et reste donc considéré comme contagieux. « Il va très bien, il n’y a aucune inquiétude concernant sa santé, ce n’est juste pas très drôle d’être séparés », confie-t-elle.

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