Concerts et gastronomie : le Printemps de Pérouges mixe les plaisirs
Le plus grand festival en plein air de l’Ain est de retour du 25 au 30 juin. Le printemps de Pérouges, une pépite à la fois cool, rock, nature et festive va marquer le début de l’été avec une programmation musical et gastronomique pensé pour ravir le plus grand nombre.
Anaïs Sorce (RCF) : En quelques années, le printemps de Pérouges s’est hissé au rang de festival incontournable de la région. Qu’est ce qui fait l’identité du Printemps de Pérouges ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Un peu de ce côté cool, pépite aussi parce que c’est vrai que notre configuration notamment Zénith plein air avec nos gradins est assez unique et très recherché. C'est en effet un festival qui s’intéresse à ce qu’on appelle « l’expérience festivalier » pour que les festivaliers viennent accéder à des concerts qu’ils attendent particulièrement mais aussi à toute une ambiance autour des concerts, une offre gastronomique vraiment premium et puis un site complètement charmeur autour duquel on fait un vrai travail de scénographie. Tous ces éléments réunis font du festival un évènement un petit peu à part qui ne correspondent pas forcement au schéma ou au code habituel quand on parle de festival ou d’évènement festif.
Anaïs Sorce (RCF) : Pour la deuxième année consécutive, le Printemps de Pérouges ne se tient plus dans le village fortifié médiéval de la plaine de l’Ain mais dans le parc du château de Saint-Maurice-de-Rémens (Ain), donc le château d’enfance d’Antoine de Saint-Exupéry. Qu’est-ce que ce nouveau cadre apporte à la dynamique ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : il y a une âme particulièrement sur ce site, ça ne s’explique pas forcément. Il y a une vibration, en tout cas l’esprit d’Antoine de Saint-Exupéry est bien là et on comprend à quel point il aimait venir dans cette maison d’enfance et dans son parc de cinq hectares complètement bucolique, romantique et on se croirait dans un tableau de Monet avec des arbres centenaires, les pieds dans l’herbe.
C’est aussi ce qui fait de ce festival, un festival « pépite ». On a les pieds dans l’herbe et c’est quand même tellement agréable ce côté bucolique, champêtre. On peut d’ailleurs venir avec sa nappe a carreau pour ce faire un diner dans l’herbe avec nos délicieux foodtruck présents sur le site.
Anaïs Sorce (RCF) : La fosse au Printemps de Pérouges, c’est donc les pieds dans l’herbe. Ça veut dire que c’est un évènement à vivre en famille ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Oui ! À vivre en famille, tout à fait, cela nous tient assez à cœur d’être un festival ouvert à tous et aussi, pour des raisons de sécurité, on se sent assez à l’aise. Il y a de l’espace, c’est un site clos donc c’est vrai que les parents n’hésitent pas à venir avec leurs familles, d’ailleurs je rappelle que l'entrée est gratuite pour les enfants de moins de dix ans sur la plupart de nos concerts.
Anaïs Sorce (RCF) : Au programme, côté musique : Zucchero, Véronique Sanson, Slimane, Mika, Julien Granel, The Dire Strait Expérience, Murray Head, Gilbert Montagné pour Stars 80… Une programmation très hétéroclite ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Comme un peu à notre habitude depuis tant d’année, il y en a pour tous les styles, pour tous les publics. Ce qui prime avant tout chez nous c’est bien sur le sens de la fête. C’est vraiment ce qu’on a voulu mettre comme ingrédient à l’honneur dans cette 27ème édition et dans la clôture notamment du festival le dimanche 30 juin autour des années 80.
Anaïs Sorce (RCF) : Comment est-elle faite cette programmation ? Quelle est la part de coup de cœur ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : L'ouverture est 100% coup de cœur ! Zucchero n’est pas un artiste avec une actualité particulière en tout cas en France cette année, il fait la tournée des stades en Italie cet été. On a réussi à l’attraper au vol pour une date unique en France d’ailleurs et c’est plutôt ce que je recherche, moi, d’avoir quelques exclusivités. Il y a beaucoup d’Italiens qui vivent dans nos contrés et pas que car c’est un artiste international qui rassemble, qui fédère, qui a fait aussi plusieurs collaborations avec d’autres têtes d’affiche. C'est un artiste majeur, le Johnny Hallyday de l’Italie, donc ça va être une soirée symboliquement importante dans la dynamique internationale avec en ouverture un artiste à découvrir qui est en train de bien évoluer.
Anaïs Sorce (RCF) : Le printemps de Pérouges c'est aussi un festival de musique dans lequel on peut déguster un pâté croute primé champion du monde et un repas gastronomique !
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Je peux vous le dire et ça me fait plaisir que vous parliez de mon pâté croute champion du monde, même si ce n’est pas moi qui le fait. Ca devient une affaire sérieuse puisque chez nous, et notamment à la billetterie en ligne, on se précipite presque autant sur les tranches de pâtés croutes en prévente que sur les billets de concert. C'est assez incongru !
Donc oui, la gastronomie est en train de prendre une part importante. C'est une gastronomie locale, en circuit-court, ça fait partie de notre empreinte éco responsable. On a des foodtruck qui sont essentiellement locaux avec des produits locaux, le pâté croute c’est notre champion du monde 2018 qui est du département de l’Ain. Pour revenir là-dessus, on a déjà pré vendu 1000 tranches de pâté croute avant l’ouverture du festival. L’année dernière, le producteur a vendu 400 kilos de pâté croute et je pense qu’on va doubler la mise cette année. Le champion du monde de pâté croute cette année est rejoint par le mondiale de la praline qui aura son corner aussi avec des délices sucrés après la tranche de pâté croute et rejoint également par l’enseigne Paul Bocuse qui vient avec sa marque street food.
Anaïs Sorce (RCF) : Les offres de gastronomie ne sont réservés qu’a ceux qui sont déjà détenteur d’un billet ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Il n’est en effet pas possible d’aller manger au Printemps de Pérouges sans avoir un billet de concert.
Anaïs Sorce (RCF) : Pourquoi avoir choisi d’associer les deux, gastronomie et concert ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : On a choisi d’associer les deux parce que nous même sommes des gourmandes, « nous » c'est à dire les organisatrices du Printemps de Pérouges. On aime bien manger, bien boire et que ce soit qualitatif sachant que d’habitude les festivals manquent un peu d’offres. On se rend compte que le public a cette attente. Et puis chez nous, en Auvergne-Rhône-Alpes, la gastronomie de qualité ça nous connait. On constate d’ailleurs que c’est comme ça dans toutes les générations.
Anaïs Sorce (RCF) : Le Printemps de Pérouges c’est donc de la musique, de la gastronomie mais aussi de l’engagement car vous êtes porté par un modèle entrepreneurial entièrement féminin. Vous le gérez avec vos deux sœurs et 400 bénévoles. Quelles autres formes d’engagement trouve-t-on au Printemps de Pérouges ?
Marie Rigaud, directrice du printemps de Pérouges : Il y a des engagements éco-responsable depuis de longues années ! Les toilettes sèches, l’habillage du site 100% de matières recyclables,… Toute une déclinaison de petites actions mais qui comptent pour faire des économies d’eau et puis l’encouragement au covoiturage qui commence à prendre, année après année, via une plateforme de covoiturage sur notre site. Cela prend du temps mais j’ai le sentiment que nos festivaliers ont ça à l’esprit. Je ne peux évidemment pas vous dire qu’on va faire des concerts sans son et sans lumière car leur métier est pas essentiel, pas écologique, mais année après année on trouve des solutions pour avoir des groupes électrogènes plus verts !
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