Chocolats de Pâques : les monastères à l'honneur !
C'est un rituel immuable : l'après-midi de Pâques, petits et grands enfants fouillent maison et jardin afin d'y dénicher les friandises méritées, après quarante jours de Carême. Des chocolats parfois produits artisanalement dans les abbayes de France.
Les produits monastiques ont le vent en poupe. "Nous travaillons avec cinq communautés différentes qui font du chocolat, partout en France : en Champagne, en Bretagne, près de Nice, et à Lourdes", explique Astrid, cofondatrice de Divine Box, qui propose la livraison mensuelle d'une "box" remplie de produits monastiques. Près de Rodez aussi, où "l'abbaye de Bonneval produit du chocolat depuis plus de cent-quarante ans", ajoute-t-elle. "Ce sont des religieuses trappistines qui font divers chocolats : des tablettes, des pralinés, du chocolat en poudre. Pour Pâques, elles font différentes choses, comme des ‘bouteilles-liqueur', qui sont des bouteilles de liqueur enrobées de chocolat, ainsi que du nougat, des noisettes enrobées de chocolats. Beaucoup de choses délicieuses !", se réjouit-elle.
Ce sont des religieuses trappistines qui font divers chocolats : des tablettes, des pralinés, du chocolat en poudre. Pour Pâques, elles font différentes choses, comme des ‘bouteilles-liqueur', qui sont des bouteilles de liqueur enrobées de chocolat
"Les religieux et religieuses qu'on rencontre souvent nous disent que travailler leur permet aussi de prier, souligne Astrid. C'est une activité compatible, la preuve, c'est qu'au moins cinq communautés fabriquent du chocolat".
Techniques transmises de soeur en soeur
"On a eu la chance de rencontrer quatre communautés sur les cinq. Elles se sont aidées de quelques machines pour se soulager. En revanche, on reste vraiment sur une production artisanale, je pense notamment à l'abbaye de Castagniers (abbaye cistercienne de l'arrière-pays niçois, ndlr), qui pour ses tablettes aux amandes ou à la fleur de sel, dispose tout à la main, sur chaque tablette", raconte Astrid, qui s'occupe en particulier de la partie commerciale de l'entreprise, et qui salue "un vrai soin artisanal, avec des techniques qu'elles ont parfois acquises depuis très longtemps et se sont transmises de soeur en soeur".
Qualité et temps passé
"On est sûr de ce que l'on mange, sûr aussi de la qualité, car vous n'imaginez pas le nombre de prières et de pensées qu'elles mettent dans leur travail", assure la cofondatrice de Divine Box. "Ça a beaucoup de sens pour nous de se dire que l'on prend des produits qui vont aider une communauté, avec vraiment un sens derrière, à l'inverse des industriels qui sont sur le marché et qui font ça pour la consommation de masse", affirme-t-elle. "Il y a une qualité derrière, un temps passé auxquels on n'est plus habitué maintenant qu'il existe des grandes chaînes de supermarchés".
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